Les élections législatives et locales de 2017 commencent à raviver la scène politique et donner du dynamisme aux partis politiques après une longue éclipse. C'est le Mouvement populaire algérien (MPA) qui revient au devant de la scène pour motiver ses militants et partisans à se préparer massivement à cette échéance électorale. Le secrétaire général du MPA Amara Benyounes était hier à Oran, à l'occasion de la tenue du congrès régional du mouvement pour donner ses consignes sur ce rendez-vous décisif pour le parti politique. « Nous n'avons de comptes à régler avec personne, ni avec un parti politique, ni avec une institution. Nous voulons juste régler les problèmes du peuple algérien », a déclaré le premier responsable du MPA en s'adressant aux cadres et militants du parti des wilayas de l'Ouest. Confiant de la représentativité de son parti à travers les 48 wilayas du pays, Amara Benyounes a souligné avec assurance qu'en « 2017, le MPA est devenu une menace pour les grands partis politiques. C'est pourquoi nous seront présents lors des élections législatives et locales dans toutes les wilayas ». L'ambition du parti de Benyounès est de remporter le plus de sièges possibles lors des législatives puisque le MPA a déjà prouvé son efficacité en enregistrant, rappelle l'ex-ministre du Commerce, 7 sièges à l'APN et 1.600 élus dans 42 wilayas lors des dernières législatives et communales. Le N°1 du MPA ne cache pas également son ambition de se porter candidat une 2ème fois pour la présidence du parti en glissant une phrase aux militants et cadres du parti, « si vous votez pour moi lors du congrès national, je vous promets que je n'interviendrai en aucun cas dans l'élaboration des listes des candidats aux législatives et communales ». Sur les congrès régionaux et national qui seront organisés par le parti, Amara Benyounès met en garde qu'il s'agit de rencontres dont la rigueur est de mise. « Nous voulons un congrès de rigueur sans avoir peur du débat et où les décisions seront prises en toute démocratie. Ce ne sera pas un congrès des applaudissements », a lancé le chef de parti en annonçant que tous les textes régissant le MPA seront révisés avec le respect de trois principes, le libre débat et expression au sein du parti, la prise de décision en toute démocratie et le respect de la discipline. Il reviendra ensuite sur la vague de démissions qu'a connu le MPA en expliquant qu'effectivement, il y a eu des démissions à l'intérieur du mouvement pour des problèmes personnels. Une situation que peuvent vivre tous les partis politiques. Il rappellera également l'environnement politique et économique déstabilisant que vit le pays avec une situation sécuritaire difficile dans les pays voisins tels que la Tunisie, la Lybie, le Niger et le Mali qui incitent à une mobilisation continue au niveau des frontières. Comme solution de sortie de crise, le secrétaire général du MPA estime qu'il n'y a pas de solution à cette crise sans l'économie de marché. Abordant la fraude électorale, Amara Benyounès lance, « pourquoi l'opposition a peur des élections et de la fraude électorale. Si je doute de ces élections, je ne participerais pas à ce vote. Il termine son discours en déclarant, « qui veut être député, c'est en 2017, celui qui veut être maire, c'est en 2017 et celui qui veut la place de Bouteflika, c'est en 2019 ».