Le secrétaire général de l'ANR, Belkacem Sahli, était, hier, à Bouira, pour un meeting populaire. Il a mis en exergue, lors de son intervention, le rôle des Algériens établis à l'étranger et qui constituent, selon lui, une grande richesse dans la construction du pays dans tous les domaines. "Ils ont prouvé leur attachement à l'Algérie depuis la guerre de Libération nationale avec la Fédération de France", a-t-il dit dans un hommage qu'il a rendu à la communauté nationale de l'étranger. En ce qui concerne le choix de participer aux élections législatives, Sahli considère qu'il obéit "à la nécessité de pérenniser les institutions du pays" et dans "le but d'arriver à organiser une cinquième élection pluraliste depuis 1995". "La compétence des élus se pose avec acuité", a ajouté Sahli. Il y a des élus qui n'attendent que les subventions de l'Etat et les orientations de leurs supérieurs. "Nous souhaitons remporter des sièges, mais l'objectif primordial est de doter l'Etat d'institutions fortes, quel que soit le parti qui remportera les élections, car c'est un parti algérien." Pour Belkacem Sahli, le nouveau Parlement permettra l'application de la nouvelle Constitution qui mettra fin à tous les fonds de commerce politique, tant religieux que culturels et linguistiques et que l'opposition jouera son rôle politique. "Tous les 20 jours, le chef du gouvernement sera devant les élus du Parlement." Il faut une révision des réformes politiques pour élever le politique au rang de bon gestionnaire. "Un élu sans formation ne permettra pas une gestion saine des collectivités locales." Pour ceux qui appellent au boycott, c'est le choix de chacun. "Le vote est un droit constitutionnel de même que le boycott. La question qui se pose est : le boycott peut-il amener un plus au développement du pays et à la mise en place des institutions élues démocratiquement ? Certainement non", affirme-t-il. A. DEBBACHE