Dans un point de presse tenu, hier à Oran, la famille Belbachir a affirmé que Hassiba a bel et bien été “assassinée le 17 mars 2005” alors qu'elle était incarcérée dans un centre pénitencier de haute sécurité aux USA, contrairement à la version américaine qui parle d'un suicide. Cette affaire prend aujourd'hui des proportions d'une autre dimension avec le dernier communiqué du ministère des Affaires étrangères où il est dit que l'ambassade d'Algérie à Washington a été saisie pour suivre l'affaire et constituer un avocat chargé de suivre le dossier ; des éclaircissements ont été demandés à l'ambassade des USA. Les faits de cette affaire remontent à cette date du 17 mars jour du “suicide par strangulation” de Hassiba. La sœur de la défunte, qui réside au Canada et qui était présente lors du point de presse, rappellera qu'elle n'a été informée que le lendemain. Pourtant sa sœur était incarcérée depuis le 8 mars dans un centre de haute sécurité après avoir été refoulée du Royaume-Uni vers les USA. D'emblée un point est relevé, car contrairement à la convention qui lie les deux pays, l'Algérie et les USA, la représentation algérienne n'aurait jamais été informée de l'incarcération de feu Hassiba. La famille de même, qui par la voix de son avocat, déclare n'avoir jamais été informée de sa première incarcération au Royaume-Uni, du 27 février au 8 mars, date de son expulsion et encore moins des raisons qui lui ont valu un tel traitement dans les deux pays. Les parents de Hassiba sont déterminés à mener le combat pour que soient dévoilées les causes et circonstances exactes de la mort de leur fille, un combat qu'ils vont devoir mener contre le système carcéral et judiciaire américain. Les proches de Hassiba ont demandé audience au ministre des AE, M. Belkhadem pour lui demander de mettre en place les mécanismes diplomatiques afin de suivre le dossier. F. B.