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Les limites de la gestion du risque en Algérie
Contribution : Après le second tsunami
Publié dans Liberté le 31 - 03 - 2005

Dans cette première partie, le professeur Chelghoum, démontre qu'une bonne partie des logements en Algérie a été réalisée sans étude de sol sérieuse, d'où les importants dégâts causés par le tremblement de terre de Boumerdès.
Si on considérait les dégâts matériels importants causés à l'économie nationale et les pertes considérables en vies humaines engendrées par le dernier tremblement de terre de Zemmouri - Boumerdès du 21 mai 2003, il serait à la fois judicieux et légitime de reposer la problématique relative à l'état des connaissances sur la sismicité du Nord de l'Algérie en vogue depuis l'événement sismique majeur qui a ébranlé la région d'El-Asnam (Chlef) le 10 octobre 1980.
En effet, il apparaît clairement que le zonage sismique officiel de l'Algérie, élaboré sur la base d'un échantillonnage empirique, éparse et incertain emprunté à certains codes étrangers, ne permet pas de fonder rationnellement une appréciation et une évaluation correcte du risque sismique (ou aléa sismique) régional. Ceci a d'ailleurs entraîné une classification erronée et injustifiée de la région centre du littoral algérien dans la sphère des “zones à moyenne sismicité” ; classification décrétée dans les règles parasismiques algériennes (RPA 81 et RPA 99) et sévèrement contredite par l'occurrence du dernier tremblement de terre du 21 mai 2003 et ses effets dévastateurs…
Si on considère le cas de la région épicentrale de Zemmouri – Boumerdès, on peut remarquer que le séisme du 21 mai 2003 ne causa que des dégâts modérés près de son épicentre, c'est-à-dire à Zemmouri El-Bahri (frange côtière du village de Zemmouri), mais provoqua de sérieux dommages, effondrements et avaries à Zemmouri, village situé à 2 km de la côte suscitée et transformée en quelques secondes en un véritable village “fantôme”.
Le même constat se produisit à l'ouest de l'épicentre du séisme, mais toujours dans la sphère épicentrale où se trouvent la ville de Boumerdès et la commune mitoyenne de Corso. Au niveau de Boumerdès-ville, il a été répertorié des dégâts structuraux importants tels que des effondrements d'immeubles (mécanisme connu sous l'appellation “affaissement en mille-feuilles”, basculement d'ouvrages, tassements excessifs, glissements importants de talus, cisaillement des rez-de-chaussée dans plusieurs bâtiments dû au phénomène de transparence, etc., dans la localité dite des Coopératives et la cité des 1 200-Logements.
Alors que le centre-ville de Boumerdès ne subit que très peu de dommages “non préjudiciables”, la bande côtière connue sous l'appellation Front de mer accusera quelques sinistres modérés. Le même scénario a été enregistré au niveau de l'agglomération de Corso où des effondrements spectaculaires d'immeubles d'habitation et d'ouvrages importants ont eu lieu sur le “plateau”, alors que seulement quelques sinistres structuraux ont été observés dans “la localité basse” de cette agglomération.
Il en est de même pour les régions de Thénia, Issers, Bordj Ménaiel, Dellys, Si Mustapha, Bab-Ezzouar où les terrains d'assise sont constitués généralement d'alluvions, épais dépôt marécageux, de sols mous et argileux faiblement consolidés, d'anciennes dunes de sable avec présence vérifiée de nappes phréatiques et où les effets de la couverture sédimentaire ont favorisé considérablement le processus de ruine totale des bâtiments au niveau de ces zones.
Le constat donne à penser que les effets de site au niveau des régions de Boumerdès et Alger-Est avaient joué un rôle très important dans l'amplification de l'onde sismique qui peut dépasser le facteur 10 dans le cas des sols mous et/ou argileux.
L'existence et l'importance de tels effets sont clairement prouvées par le raccourci sommaire, mais parlant élégamment illustré par la répartition spatiale des dommages. Je ne m'intéresserai pas à une analyse détaillée du sol de cette région, mais je donnerai quelques indications sur les aspects du milieu géologique et géotechnique local responsable, à mon avis, des dégâts aléatoires observés et décrits précédemment.
Le sol de la région de Boumerdès peut être subdivisé en trois sous-domaines :
1- Zone du Front de mer (Zemmouri, Boumerdès, Corso, Boudouaou El-Bahri, Figuier, Dellys) : sol granuleux, sable, et marnes bleues constituant le substratum.
2- Zone des plateaux Coopératives, 1 200-Logements, Corso, ville de Zemmouri, Thenia, Issers, Si Mustapha, Bordj Ménaiel et Boudouaou) : épais dépôts de sols mous constitués de limon, d'argile…
3- Zone intermédiaire (centre-ville Boumerdès) : située entre les deux précédentes zones et formée d'épaisses couches de sable faiblement consolidées.
Il a été observé que seulement les bâtiments de cinq (5) étages et moins ainsi que les maisons individuelles s'étaient effondrés, alors que les immeubles (tourettes) de plus de dix étages avaient été épargnés.
Il apparaît clairement que les interférences engendrées par la réflexion de ces ondes produisent des phénomènes de résonance et l'amplification sur la plage de fréquences des bâtiments de cinq étages et moins, soit entre 5 Hz et 10 Hz. Ce qui correspond approximativement à la période propre des sols en place (bassins sédimentaires). La superposition de ces deux phénomènes illustre bien le principe de résonance, d'où la gravité des sinistres répertoriés sur ces sites. Il a été également observé que les immeubles de plus de 10 étages (localisés à proximité des Coopératives à Boumerdès ainsi que toutes les tourettes AADL) ayant une fréquence de moins de
1 Hz, donc loin de la gamme de fréquences des sols, avaient été très peu sollicités.
Pr A. C.
Professeur en génie parasismique et président du club des risques majeurs


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