Résumé : Kahina quitte plus tôt la fac pour se rendre au théâtre et revoir Tahar et Mustapha. Mais les deux étaient absents. Elle se rendit alors dans un restaurant pour déjeuner, et rencontre Mustapha qui semblait heureux de la revoir. Son sourire s'élargit : -Alors on est quitte. Moi aussi je voulais te revoir. Il soupire puis poursuit : -On dirait que le hasard fait bien les choses pour nous. Nous nous retrouvons tous les deux dans ce restaurant pour déjeuner. -Oui, et je ferais mieux de me dépêcher. Je passe ma commande et me mets à contempler les lieux d'un air distrait. Mustapha se remet à manger son hors-d'œuvre. Il me verse un verre d'eau et lance : -J'ai lu ton article ce matin. -Ah ! Il hoche la tête : -Oui, c'était pas mal du tout pour une débutante. Et puis, il y avait ces photos... -Je les ai prises avec mon mobile alors que vous étiez tous sur scène. -Justement, je me disais aussi que tu aurais pu enregistrer toute la conférence de presse, ce qui t'aurait évité de prendre des notes le long de la séance. -Heu... je n'y avais pas pensé. Néanmoins, je peux t'assurer qu'il ne m'avait pas fallu longtemps pour tout assimiler. -Ne me dis pas que tu avais écrit cet article juste après la conférence, sans avoir pris de notes. -Si, c'est un peu ça. En m'abreuvant des expressions artistiques des uns et de la philosophie des autres. Il ne m'avait pas fallu longtemps pour comprendre qu'un bon journaliste n'a pas besoin de noter mais plutôt de contempler et d'assimiler. Bien que j'avais gribouillé quelque chose sur mon carnet, je n'ai vraiment pas eu besoin de m'y référer. -C'est fabuleux. Tu es merveilleuse Kahina. Mon déjeuner est servi. Je hume à pleines narines les odeurs d'une soupe au basilic, puis je me mets à manger de bon appétit. La nourriture me paraît succulente, et le morceau de poulet mariné laisse un goût des plus agréables sur mon palais. On en était au dessert. Mustapha avait pris la liberté de commander des fruits et des coupes de mousse au chocolat. J'étais gâtée ! Ma petite heure de pause s'épuise. Je me lève pour partir. Il se lève aussi : -Je t'accompagne. -Je vais prendre le bus. -Il n'en est pas question. Sans me laisser plus de temps, il se dirige vers la caisse pour payer nos repas, et se retourne vers moi pour lancer : -Je me suis garé juste en face. Tu seras à la fac dans 10 minutes. (À suivre) Y. H.