À l'occasion du 3 mai, journée international de la liberté d'expression, la rédaction numérique de Liberté, consciente du fait que l'Algérie se trouve en plein dividende démographique s'est rendue à la rencontre de cette catégorie de personnes qui représente la majore partie de la population Algérienne : les jeunes. Elle leur a demandé leurs avis sur le sujet et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce fut fluctuant. « La liberté d'expression c'est de pouvoir dire ce que l'on pense avec comme but de débattre sur un sujet, jamais de juger. Elle a, selon moi, des limites car la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres » nous confie Mohamed B. (23ans étudiant et Géologie et Social Media Manager). Souad C. (21ans, étudiante en gestion économique) le rejoint sur ce point en affirmant que « La liberté d'expression n'est possible que lorsqu'on comprend la réelle définition de la liberté et cette dernière s'arrête une fois qu'elle touche de près ou de loin à celle des autres ». Amel M. (18ans, étudiante en science et technologie) quant à elle, pense que « la liberté d'expression est un droit citoyen que chacun et chacune doit obtenir » elle rajoute que « toute personne en mesure de réfléchir a le droit d'exprimé son avis et ce, peu importe le sujet traité tant qu'elle le fait avec respect ». Idris H. (21ans, étudiant en génie mécanique) nous cite Soren Kierkegaard « les gens exigent la liberté d'expression pour compenser la liberté de pensée qu'ils préfèrent éviter » avant d'expliquer que « la liberté d'expression est un besoin tout à fait naturel. Cela dit, utilisée à tords et à travers, elle peut être mère d'anarchie. Je ne prône pas du tout la censure mais plutôt une éthique de travail ». Cependant, beaucoup de jeunes affirment que la liberté d'expression est quasi absente en Algérie. Ines M. (20ans, étudiante en Biologie) nous dit que « la liberté d'expression pour moi n'est autre qu'un mythe. Elle n'existe pas. Nous n'avons pas le droit de nous exprimer librement si ça va à l'encontre des doctrines sociétale ». Iheb B. (24ans, étudiant en littérature Anglaise) nous fait part à son tour de son opinion « Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de liberté d'expression dans ce pays. Pas à cause de l'Etat comme beaucoup le clament ni du silence de la dissidence mais plutôt d'une sécheresse de nouvelles idées. La plupart des gens pensent de la même manière, en soutenant les mêmes idées. En général, les gens sont silencieux donc il ne s'agit pas d'un manque de droit de s'exprimer. Il appartient aux gens d'être un peu plus courageux. Très peu utilisent correctement leurs droits. » Mohamed A. (20ans, étudiant en gestion économique) nous cite les bienfaits de la liberté d'expression en affirmant que « Elle permet de créer des débats constructifs, de la concurrence et donc de la créativité. Elle est aussi très importante dans le domaine du journalisme puisque dès lors que les journalistes dénoncent un quelconque méfait, on est mieux préparés à ce à quoi nous devons faire face.» Hichem B. (étudiant en mathématiques et informatique) nous dénonce les mauvais côtés en exprimant son point de vu par une phrase très éloquente « toute vérité n'est pas bonne à dire.» Sonia GASSEMI (Rédaction Numérique de "Liberté")