La salle de conférences de l'hôtel Novotel a abrité hier une journée nationale d'ateliers d'échographie pédiatrique et congénitale organisée dans le cadre de formation continue des cardiologues et pédiatres s'occupant des pathologies cardiaques. Assurée par des spécialistes français de renom à l'instar du Pr Pascal Amedro et de Sophie Guillaumont du CHU de Montpellier, la manifestation scientifique est, selon les participants, la première au niveau de l'est du pays et n'a rien à envier aux formations qui se déroulent à l'étranger. "Les thèmes retenus pour cette première édition qui regroupe plus de 120 spécialistes ont été axés autour des cardiopathies congénitales et pédiatriques. À cet effet, nous avons prévu des cas cliniques qui seront pris en charge dans la salle de conférences afin d'initier les médecins présents à l'utilisation d'écho-doppler.Les praticiens du privé et du public ont aussi bénéficié d'une projection de cas déjà filmés" nous dira le DG de Mindray Equipements, Smaïl Chelouah. Il est à noter que les participants ont abordé des questions pratiques, notamment en ce qui concerne la manipulation des équipements, une interaction qui a été appréciée par les organisateurs et les médecins français. De son côté, le responsable du département de cardiologie à Phamalliance, estime que les spécialistes et généralistes venus des quatre coins du pays ont apprécié le choix de ces thèmes, notamment la focalisation sur les cardiopathies pédiatriques dont le thème est dicté par le manque de prise en charge réelle des patients. "Notre objectif est de participer à la formation continue des médecins tout en offrant un espace d'échange des expériences. Nous avons constaté qu'il y a beaucoup de travail à faire dans ce sens afin d'améliorer le dépistage précoce et le traitement des pathologies cardiaques pédiatriques congénitales", renchérit Lallam Kader du département de cardiologie qui a souligné que leur programme qui s'étale sur trois ans prend en charge la formation continue des spécialistes et généralistes et même les parents d'enfants malades. Par ailleurs, Dr Mohamed Bachir Benkhodja a rappelé que la prise en charge des enfants souffrant de cardiopathies reste en deçà de l'attente des spécialistes et parents des malades. Il a souligné que la plupart des malades n'ayant pas de couverture sociale sont souvent orientés vers la seule structure publique au niveau national, spécialisée dans la chirurgie cardiovasculaire infantile à Bou Ismaïl dans la wilaya de Tipasa. "La liste d'attente au niveau de cet hôpital est très longue et souvent les malades arrivent au stade des complications avant d'avoir un rendez-vous", dira avec regret, notre interlocuteur. Et d'ajouter : "Certaines pathologies nécessitent une intervention chirurgicale dans les trois premiers mois de leur vie, cependant les enfants arrivent très tard à la consultation du spécialiste. Pour cela il faut impliquer davantage nos confrères pédiatres et omnipraticiens, car une fois le délai passé, l'intervention devient très risquée et pourra mettre en péril la vie de l'enfant". F. SENOUSSAOUI