L'interpellation par la police d'un représentant des travailleurs d'Algérie-Poste n'est pas du goût du syndicat du secteur. Ainsi, le Syndicat national autonome des postiers (Snap) a dénoncé cette interpellation de leur camarade, informant que le syndicaliste Younsi Amar a passé, hier, quatre heures d'interrogatoire au commissariat de police de Sidi-Aïch. Le syndicat a affirmé, en outre, que "c'est la deuxième fois, en l'espace de deux jours, qu'il est entendu par les officiers de police à propos de son appartenance au Snap". Et devant la teneur de ces interrogatoires, ils ont déclaré que l'on est bien dans le cas d'une "ingérence dans le fonctionnement d'une organisation syndicale légalement constituée". Pis, elle constituait "une violation grave des conventions internationales ratifiées par l'Algérie". Il y a lieu de signaler que les représentants des syndicats autonomes de la wilaya de Béjaïa (Cnapeste, Unpef, Cela, Satef, Snap, Snte et Sntfp), réunis jeudi dernier au siège du Cnapeste, ont dénoncé avec virulence les dépassements enregistrés à l'encontre des syndicalistes et des fonctionnaires. Ils ont condamné "le comportement du directeur de wilaya des postes" et s'étaient élevés contre "les suspensions dont sont victimes les syndicalistes, particulièrement celle de (leur) camarade Amar Younsi". Les syndicats autonomes de la wilaya de Béjaïa ont réaffirmé leur soutien "indéfectible et inconditionnel au camarade Younsi Amar suspendu injustement". Par ailleurs, ils ont décidé de tenir un rassemblement des délégués syndicaux demain mardi 16 mai 2017, à 11h, devant le siège de la direction de wilaya des postes à Béjaïa pour exiger, entre autres, la levée de la suspension et la réhabilitation immédiate et inconditionnelle du camarade suspendu dans ses fonctions, l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires à son encontre, mettre fin aux harcèlements que subissent quotidiennement les travailleurs des postes dans l'exercice du droit de grève.