Lors de l'assemblée générale extraordinaire organisée hier au Centre technique de Sidi-Moussa, le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, a présenté sa démission. Cependant, les membres de l'AG ont exprimé, à une écrasante majorité, (33 membres sur 40 ont assisté à cette assemblée) leur soutien à Kerbadj tout en refusant sa démission. Ils lui ont d'ailleurs demandé de poursuivre son mandat qui prendra fin en 2019. Touché par ce soutien indéfectible des présidents présents issus des Ligues 1 et 2, Kerbadj a demandé un temps de réflexion avant d'accepter d'aller au bout de son mandat. "Face à l'insistance des membres de l'assemblée générale qui, à l'unanimité, ont refusé mon départ, et vu la sollicitation du ministre de la Jeunesse et des Sports qui, à son tour, m'a demandé de rester, j'ai décidé d'aller au bout de mon mandat", a-t-il lancé à la presse. Pourtant, Kerbadj était décidé à quitter son poste après "plusieurs années de bons et loyaux services". "J'ai été victime de critiques acerbes qui m'ont fortement touché. J'ai subi des pressions et il est clair que je ne peux plus supporter pareille situation", a-t-il déclaré dans son allocution. Suivra l'allocution du président de l'ASO, Abdelkrim Medouar, qui a "invité les membres de l'AG à prendre leurs responsabilités pour l'avenir de la LFP et que la meilleure solution réside dans la stabilité" car "nous ne voulons pas le départ de Kerbadj au risque de vivre ce qui s'est passé avec la FAF. Nous ne voulons pas d'un candidat parachuté. L'on se rappelle l'élection du nouveau président de la FAF dans des conditions que tout le monde connaît. La réalité est amère : Kerbadj a supporté beaucoup de pression", a poursuivi Medouar. Et d'ajouter : "Kerbadj n'est pas responsable de ce qui se passe dans notre championnat. Parfois, l'on décide même à sa place. Il est de notre devoir, en tant que présidents de club, d'exiger plus de prérogatives au profit de la LFP pour qu'elle parvienne à jouer son rôle convenablement." L'assemblée générale extraordinaire d'hier a été l'occasion pour les présidents et Kerbadj de crever l'abcès quant à certains dossiers notamment celui ayant trait à l'arbitrage. Le président de l'ESS, Hamar, qui était en froid avec Kerbadj n'a pas manqué l'occasion de revenir sur les erreurs d'arbitrage dont a été victime son club. "Je n'ai pas de problème avec vous M. Kerbadj, mais la programmation et l'arbitrage ont saboté mon équipe. Je ne suis pas contre vous, mais contre les pratiques malsaines qui touchent mon club", lui a-t-il dit. Kerbadj a répliqué du tac au tac : "M. Hamar, sachez que je ne suis pas contre vous et contre l'ESS. L'arbitrage ne relève pas de mes prérogatives. Ce n'est pas moi qui désigne les arbitres. Et sachez que ce n'est pas Kerbadj qui a confectionné le dernier programme du championnat", a-t-il révélé. Suivront les interventions de plusieurs autres présidents, à l'instar d'Adrar (MOB), de Hannachi (JSK), de Tebbou (JSMS) ou encore d'El-Moro (ASMO) pour ne citer que ceux-là. Nazim T.