Après la désignation de Saïd Bouhadja, élu de Skikda et ancien membre du BP et porte-parole du FLN, comme candidat du parti à la présidence de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Ould Abbes, qui a présidé hier une journée parlementaire avec les nouveaux élus, a indiqué que le nom du chef du groupe parlementaire sera connu mercredi, soit le lendemain de l'installation de l'APN. Tout en se réjouissant du score réalisé par le parti, Ould Abbes a estimé que le FLN a réussi à combler le fossé qui existait entre sa base et sa direction et que ses choix ont introduit de nouvelles figures parmi ses élus et que Saïd Bouhadja, une figure connue, peut renforcer la crédibilité du parti. Il en veut pour exemple la présence de 107 nouveaux élus dans le groupe FLN de la nouvelle assemblée. "Je voudrais un FLN moderne. Il n'y a plus de place au bricolage. Nous avons fait le meilleur choix sans pour autant diminuer de la valeur des autres", a-t-il souligné. Interrogé lors de la conférence de presse qu'il a animée en marge de la cérémonie sur la déclaration de plus d'une centaine de membres du comité central du parti qui réclament des comptes, le SG du FLN a répondu avec virulence et en leur demandant d'attendre la session d'octobre du CC s'ils ont quelque chose à dire. "Je vais rendre des comptes à qui ? Qui a fait la campagne électorale ? Ils ne l'ont pas faite. Vous étiez où ?", répliquera-t-il en précisant qu'ils font fausse route. Et de rappeler que ce "travail" des signatures a commencé en 1996 avec Abdelhamid Mehri s'est poursuivi avec Boualem Benhamouda, Ali Benflis, Belkhadem et Saâdani. "Avant, on avait des traditions de débat", rappelle-t-il encore en affirmant que "les portes du siège du parti et de son bureau sont ouvertes", pourvu qu'ils arrivent à le convaincre. Une démarche civilisationnelle, selon lui. Autrement, ils ridiculisent le parti et l'Etat, conclut Ould Abbes. Il a, par ailleurs, regretté que le Mouvement de la société pour la paix (MSP) ait refusé d'intégrer le gouvernement. "Nous aurions aimé que le MSP soit dans le gouvernement, comme en 1999. C'est un courant connu", dit-il, en avouant être surpris par ce refus. Parce que, a-t-il estimé, il s'agissait d'élargir la base du gouvernement pour faire face aux grands défis sociaux, culturels, économiques et sécuritaires auxquels est confronté le pays. Evidemment, la coalition qui se dessine (FLN, RND, TAJ, MPA et les indépendants) représente plus des 2/3 de la composante de l'APN, a-t-il souligné. Il a, cependant, évité de s'étaler sur la composante du gouvernement, se contentant de dire que cela relève exclusivement du président de la République, tout en espérant que ce dernier choisisse une majorité de ministres du FLN qu'il aura à proposer. Et s'agissant du Premier ministre, la réponse a été identique. Ould Abbes dit saluer Abdelmalek Sellal s'il est reconduit à la tête de l'Exécutif. Djilali B.