Récompensant l'ensemble des sociétaires de l'équipe des U21 vainqueurs de la Coupe d'Algérie de la catégorie par des chèques de 4,5 et 3,5 millions de centimes, le président du MCO Belhadj Ahmed a réitéré, hier, sa démission, s'engageant toutefois à tout régler avant de partir. "Demain, je remettrai à tous les salariés de la SSPA 3 mois de salaire sur les 4 que nous leur devons. C'est de mon devoir de veiller à ce qu'ils passent un bon Ramadhan. Dans moins d'une semaine, tous les joueurs percevront, pour leur pat, deux mensualités. Les deux restantes, ce sera en fonction du rendement de chacun et du bilan qu'on dressera en fin de saison, par rapport notamment aux objectifs tracés à l'intersaison. J'en ai discuté ce matin avec le capitaine Natèche. Je lui ai montré les chèques de banque certifiés afin qu'il rassure ses coéquipiers. Je n'ai, toutefois, pas apprécié l'attitude de Nessakh qui a séché les deux dernières séances d'entraînement. Si un joueur veut saisir la CRL, qu'il le fasse, mais qu'il sache avant que, depuis ma prise en main de l'équipe voilà 3 ans, je n'ai jamais privé quelqu'un de ses arriérés", nous a affirmé un Baba au bord de la crise de larmes en raison du "coup de poignard dans le dos reçu sous la forme d'un communiqué honteux". "Je ne blâme pas les actionnaires qui m'avaient, dans un passé récent, fait confiance. J'en veux surtout à une personne, Hafid Belabbès, qui a déjà fait ce coup à Elimam, Djebbari puis Mehiaoui. Je savais que mon tour allait venir. Ce n'est pas correct de sa part. Il m'a trahi alors que c'était un habitué de mon domicile familial et de mon lieu de travail. Qu'il n'ait même pas eu la décence de me présenter ses condoléances à la mort de ma petite fille qui lui servait pourtant le café, cela passe. Mais qu'il s'attaque aussi méchamment à mon commerce alors qu'il veut placer un autre, poulain de Djebbari, qui en a quatre, c'est grave et dangereux à la fois ! Je suis décidé à démissionner. Je réunirai les actionnaires la semaine prochaine. Que Hafid Belabbès ramène alors un président. Il habitait presque chez moi. Il dit maintenant que je suis un weld h'ram alors qu'il ramène un président weld h'lal. Qu'il assume ses responsabilités en direction de la ville, du club et des supporters. Que les autorités de la ville, wali et DJS, ne me bloquent pas et me laissent partir. À Hafid Belabbès d'assumer cet acte de sabotage et de déstabilisation. Qu'il assume tout trouble dans la ville ou marche populaire des supporters. Moi, je pars la conscience tranquille", lâchera, dépité et les yeux larmoyants, le président Baba. Rachid BELARBI