Le nouveau wali de Bouira, qui n'est vraisemblablement pas au fait de ce scabreux dossier, a cru que cette étude n'a jamais été faite. C'est dire que l'étude de ce BET n'a pas vraiment marqué les esprits. Un plan de circulation pour la ville de Bouira est en quelque sorte une arlésienne. On en parle, on y songe, mais les citoyens et plus particulièrement les automobilistes désespèrent de le voir un jour se concrétiser. Ainsi, en 2013, le Bureau d'études des transports urbains (Betur), une filiale de l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA), s'est vu confier l'étude de faisabilité d'un plan de circulation de la ville de Bouira, pour un montant qui n'a pas été divulgué, mais selon certaines sources, il dépassait les 6 millions de DA. Ce BET avait alors provoqué l'ire et le fou rire des responsables de l'époque, en comptant les véhicules transitant par Bouira... à la main. Soit ! Les quatre phases de leur étude furent acceptées et mises en œuvre. Cependant pour quel résultat ? Les bouchons monstres sont toujours d'actualité. D'ailleurs, le nouveau wali de Bouira, qui n'est vraisemblablement pas au fait de ce scabreux dossier, a cru que cette étude n'a jamais été faite. C'est dire que l'étude de ce BET n'a pas vraiment marqué les esprits. Les bureaux d'études en Algérie, et plus précisément à Bouira, semblent fournir des prestations facturées rubis sur l'ongle pour un résultat qui laisse souvent à désirer. Le plan de circulation de la ville de Bouira est l'exemple édifiant de ce "bâclage" rémunéré. En 2015, faute d'une étude sérieuse donc, les services de l'APC de Bouira, la DTP et ceux de la police ont tenté d'improviser un "plan B" qui devait désengorger la ville de Bouira. Il consistait en la mise en place de panneaux de signalisation à tout-va, et dans certains cas, à tort et à travers. L'exemple des sens interdits installés dans la cité des 130-Logements est assez éloquent. Ainsi, pour les automobilistes désirant se rendre à la cité Ouest, située à une dizaine de mètres du quartier des 130-Logements, il leur faut désormais emprunter le boulevard du quartier Thaoura, puis arpenter la déviation de l'hôtel Sofy, ensuite faire le rond-point de l'université et, pour finir, passer par la cité des 70-Logements. Un détour d'un kilomètre pour un trajet initial de 20 m seulement. Depuis, c'est la politique du bricolage qui prime, et le Betur n'a jamais eu à rendre des comptes. Qui dit plan de circulation, dit également emplacements de stationnement. À Bouira, l'idée de création de parkings à étages date de 2013 et n'a toujours pas vu le jour. Ce n'est que récemment que le wali de Bouira a indiqué que deux dossiers de deux promoteurs privés sont à l'étude. Autant dire que les embouteillages à Bouira ont encore de beaux jours devant eux. Même topo du côté de Lakhdaria, l'une des plus importantes daïras de la wilaya de Bouira. Ce chef-lieu de daïra ne dispose toujours pas d'un plan de circulation digne de ce nom. Une mesure qui s'avère plus qu'urgente, car s'aventurer dans le chef-lieu communal, de jour comme de nuit, s'assimile beaucoup plus à un parcours du combattant. À titre d'exemple, pour rallier le centre-ville de Lakhdaria à la sortie ouest de la ville, au niveau du siège de l'APC, sur une distance de 3 km, il faut compter pas moins d'une demi-heure. Pis encore, à la sortie est de la ville, menant vers la RN5, les automobilistes se retrouvent coincés dans des bouchons monstres. Mieux encore, sur une distance de 1,5 km, entre l'intersection des boulevards Zadek-Ali et Oukil-Lakhdar, les automobilistes sont appelés à "consommer" des montagnes de patience. La circulation automobile aux abords du rond-point menant vers le quartier El-Kouir est difficile non seulement à cause du stationnement anarchique, mais aussi à cause des taxis clandestins qui accaparent une bonne centaine de mètres tout le long de ce boulevard. Pourtant, en 2013, les autorités concernées avaient esquissé une ébauche de plan de circulation, mais il s'est avéré complètement inutile. Des plaques de signalisation ont été placées ici et là, sans la moindre "pertinence" encore moins d'efficacité. RAMDANE B.