Le nouveau ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a pris hier ses nouvelles fonctions en remplacement de Noureddine Boutarfa, suite à la nomination, jeudi par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, des membres du nouveau gouvernement conduit par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, indique l'APS . La cérémonie de passation de pouvoir s'est déroulée au siège du ministère de l'Energie en présence des cadres du secteur et des directeurs de différentes entreprises et établissements relevant du ministère. Par ailleurs, le nouveau ministre a estimé qu'en dépit de la baisse des prix du pétrole, le secteur de l'énergie doit continuer de jouer un rôle majeur "afin de soutenir l'ambitieux programme de modernisation et d'industrialisation du pays" qui s'inscrit dans le cadre du programme du président Bouteflika. À cet effet, a-t-il poursuivi, "nous avons de nombreux défis à relever, aussi bien dans l'amont que dans l'aval pétrolier". Il est important, a-t-il poursuivi, "que nous répondions à la demande énergétique croissante sur l'ensemble du territoire national". Selon M. Guitouni, "nous ne ménagerons aucun effort pour répondre à cette demande car nous sommes parfaitement conscients que l'énergie électrique contribue au développement économique et social de notre pays". "Dans le souci de valoriser toutes nos ressources énergétiques, le président de la République a placé les énergies renouvelables au rang de priorité nationale. À cet effet, notre mobilisation pour la promotion des énergies renouvelables doit être un impératif dans notre démarche de développement commune que nous allons entreprendre avec le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables en vue de mettre en œuvre le projet Atlas1 d'une capacité de 4 050 MWc", a-t-il avancé. Titulaire d'un ingéniorat d'Etat en géodésie et photo-gramétrie et informatique appliquée, M. Guitouni, qui a également suivi des formations complémentaires en France, a entamé sa carrière en 1970 à Sonelgaz, dans laquelle il a occupé plusieurs postes techniques avant d'être nommé directeur de distribution de plusieurs wilayas, à savoir Saïda (1985-1989), Mascara (1989-1982), Oran (1992-1997), Béchar (1997-2000) et Alger (2000-2005). Le nouveau ministre avait exercé comme directeur général de la Société de distribution de l'électricité et du gaz d'Alger (SDA) de 2006 à 2009, puis comme P-DG de Sonelgaz de juin 2016 jusqu'à sa nomination, jeudi, dans son nouveau poste de ministre. À noter que l'intention d'adopter une démarche commune avec le ministère de l'Environnement n'évacuera pas les problèmes que va susciter le lancement de l'appel d'offres pour la production de 4 050 MW à partir de centrales photovoltaïques, d'autant que les acteurs principaux du programme relèvent du secteur de l'énergie et non de l'environnement et des énergies renouvelables dont le portefeuille est détenu par Fatma-Zohra Zerouati, du parti d'Amar Ghoul TAJ. Il convient de souligner l'instabilité que connaît le secteur de l'énergie : trois ministres en quatre ans. Noureddine Boutarfa n'aura été à la tête du secteur que pendant seulement une année. Une telle instabilité n'est pas propice à améliorer l'image de l'Algérie à l'extérieur et à inciter les investisseurs étrangers à s'engager en Algérie. R. E.