La filière eau minérale a connu un développement considérable. L'étude sur le secteur de l'agroalimentaire réalisée par le cabinet tiers Consult indique que la quantité de sucre importé est de l'ordre de plus de 9 000 tonnes. La consommation des huiles et corps gras est un mode qui accorde une grande importance aux oléagineux d'origine végétale. Le niveau de consommation de ce produit dépasse la moyenne de 12 kg/habitant/an. La production moyenne d'olives observée sur la décennie 1993/2003 est de 2,185 millions quintaux/an, dont 1,8 million de quintaux d'olives destinés à la production d'huile et 349 000 quintaux d'olives de table. En ce qui concerne la filière lait et dérivés, le cabinet souligne que l'Algérie est un gros consommateur. La consommation est estimée à plus de 116 litres/habitant/an en 2003 et la projection est de l'ordre de 117 litres/habitant/an pour l'année 2005. Les traditions alimentaires, la valeur nutritive du lait, sa substitution aux viandes relativement chères et le soutien de l'Etat sont autant de paramètres qui ont dopé la demande. Celle-ci a atteint 3,7 milliards de litres. Face à cette importante demande, l'apport de la production agricole nationale est évaluée à 1,6 milliard de litres de lait frais pour 2003, soit 43,5% de la demande. Le reste est assuré par les importations sous forme de lait en poudre. La production agricole et la transformation par ces produits connaissent une croissance relativement importante. Elle est évaluée à plus de 4,3% en 2003 par rapport à 2002. Une étude du Beneder en partenariat algéro-américain en 2003 indique que l'Algérie recèle des potentialités de couverture de ses besoins à hauteur de 90%, soit environ 3,4 milliards de litres. La transformation est l'œuvre de 110 laiteries implantées sur l'ensemble du territoire y compris au Sud. Et de capacités variables, allant de 1,5 à 108 millions de litres par année. La capacité de production installée dépasse les 3 milliards de litres de lait reconstitué. Ce qui, cumulé avec la production de lait frais, donne une capacité de l'ordre de 4,7 milliards de litres, dégageant, de ce fait, par rapport à la consommation un excédent de l'ordre de 1 milliard de litres. Eau minérale : une consommation de 1,5 milliard de litres/an La filière des eaux minérales et boissons gazeuses a connu, lors de la décennie 1990 et celle d'après, un développement spectaculaire. La consommation d'eau minérale est passée de moins de 60 millions de litres en 1980 à 1,5 milliard de litres en 2004, soit une hausse multipliée par 20. En 2003, elle se situe à environ 30,4 litres/habitant/an. La même augmentation a été enregistrée dans la consommation des boissons gazeuses carbonatées. Elle atteint environ 750 millions de litres, soit 23,5 litres/habitant/an. Depuis 1980, le secteur privé a investi la filière des eaux minérales et a pu développer des capacités importantes. Celles-ci, englobant le privé et le public, ont été estimées à 4,8 milliards de litres durant le dernier exercice. Avec de telles capacités, les besoins nationaux sont largement dépassés. Les nouveaux investissements lancés et évalués à 1,8 milliard de litres porteront prochainement ces capacités à 6,6 milliards de litres. La production des eaux minérales durant l'exercice 2003 était évaluée, souligne-t-on dans l'étude du cabinet, sur la base des acquisitions d'emballage par les entreprises. Les sociétés productrices ont acquis des emballages pour l'embouteillage d'environ 1,2 milliard de litres. À ce volume, il faut ajouter près de 20% d'emballages importés et les emballages en verre pour les eaux minérales gazeuses. Par conséquent, conclut-on dans le document, la production a atteint 1,5 milliard de litres/an. En revanche, les importations en eau minérale demeurent faibles. B. K.