Mme Benghabrit a indiqué, par ailleurs, que 69 tentatives de fraude ont été enregistrées au premier jour des épreuves, liées essentiellement à l'utilisation du téléphone portable. Les sujets ont continué à être partagés sur le réseau Facebook, hier, dès les premières minutes du début des épreuves, en dépit du dispositif de dissuasion mis en place : fouille au corps à l'entrée des centres d'examen, interdiction du téléphone portable et brouillage des réseaux de téléphonie 3G et 4G. C'était le cas notamment des sujets de langue arabe pour les filières littéraires et les mathématiques pour les filières scientifiques. Deux matières essentielles pour les candidats en raison de leurs coefficients élevés. Les réactions les plus franches sont venues des partenaires sociaux, des syndicats de l'éducation notamment, qui s'interrogent devant la passivité des autorités chargées de la lutte contre la cybercriminalité, consacrant ainsi l'impunité dont semblent jouir les auteurs de ces publications de sujets sur les réseaux sociaux, exactement comme lors de la session 2016. Des auteurs dont les sanctions sont toujours ignorées du grand public. Mais force est de reconnaître que ces autorités ont du pain sur la planche, eu égard à l'ingéniosité développée par les internautes qui ont recours à l'usage du VPN (Virtual Private Network), qui échappent ainsi au contrôle, et ce, malgré la forte perturbation qu'ont connues les réseaux mobiles 3G et 4G.Même la fermeture de la page Facebook, qui, la veille, servait de relais aux posts des sujets et des réponses, n'a pas empêché les auteurs intéressés d'ouvrir d'autres pages similaires. C'est dans ce sillage que l'on apprend aussi la découverte par les services spécialisés d'un faux site de l'Onec géré de l'étranger, ayant pour objectif de semer le doute au sein des candidats aux épreuves du baccalauréat. Cela étant, comme chaque année, des candidats ont raté leurs épreuves pour cause de retard. Selon la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, un taux d'absence de 11,39% — des candidats libres pour la majorité et 1,56% de candidats scolarisés — a été enregistré au premier jour des épreuves du baccalauréat (session juin 2017), a indiqué hier la ministre de l'Education nationale. Elle a rappelé que tout retard enregistré après 9h privera le candidat de sa participation aux épreuves, précisant que "cette mesure s'inscrit dans le cadre des dispositions adoptées pour sécuriser et garantir la crédibilité du baccalauréat". Mme Benghabrit a indiqué, par ailleurs, que 69 tentatives de fraude ont été enregistrées au premier jour des épreuves, liées essentiellement à l'utilisation du téléphone portable. Commentant ce bac 2017, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, dit craindre de vivre la même situation l'année prochaine. Le syndicaliste a encore estimé qu'au lieu de rester englués dans les aspects techniques du baccalauréat et statistiques relatives au plus grand nombre de candidats reçus, il est temps de s'intéresser aux questions de fond, notamment à la réforme du contenu, eu égard aux difficultés que rencontrent les élèves lors de la première année de l'université où certains doublent, voire triplent l'année. A. R.