Mardi, trois personnes ont été appréhendées et condamnées en comparution immédiate par le tribunal de Blida à une peine de deux ans de prison ferme, pour diffusion des sujets du baccalauréat 2017. Visiblement, il n'y a rien à faire : au quatrième jour de l'examen du baccalauréat, des sujets ont encore été publiés sur les réseaux sociaux. Ceux d'histoire-géographie et de physique l'ont été hier, malgré toutes les mesures prises. Mardi, trois personnes ont été appréhendées et condamnées en comparution immédiate par le tribunal de Blida à une peine de deux ans de prison ferme, pour diffusion des sujets du baccalauréat 2017. Cette condamnation, qui intervient après les menaces de poursuites judiciaires proférées par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, n'a pas dissuadé les fraudeurs qui ont récidivé hier. La ministre, rappelons-le, a averti que des sanctions sévères étaient prévues contre les auteurs de fraude allant de cinq ans d'exclusion pour les candidats scolarisés et de 10 ans pour les candidats libres. Elle a insisté sur le fait que tout candidat pris en possession d'un téléphone portable sera considéré comme étant en tentative de fraude. Ainsi, 58 autres élèves ont été exclus pour utilisation des portables, au troisième jour de la session 2017 du baccalauréat a annoncé en exclusivité la Radio nationale. Un chiffre qui vient s'ajouter à celui des 69 tentatives de fraude, révélé la veille par la ministre de l'Education nationale. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux avait annoncé, de son côté, dimanche dernier, la mise en place d'un plan de prévention et de lutte contre la cybercriminalité destiné à faire face aux fuites des sujets lors des épreuves du baccalauréat. Ce plan permettrait de faire face à toute fuite en temps réel grâce à l'identification de l'auteur. Il permet également à la justice de prendre immédiatement des mesures juridiques à l'encontre du fraudeur conformément à la loi, a-t-il précisé. Une mesure qui s'ajoute à celles prévues par le plan adopté par le gouvernement pour sécuriser les lieux des examens. En plus de ce dispositif musclé, mais pas totalement efficace, les candidats au bac doivent faire aussi avec une météo peu clémente. Hier, alors qu'il a fait une chaleur caniculaire, les élèves ont composé dans deux matières essentielles : la physique pour les élèves de la filière des sciences expérimentales, matière dont le coefficient est de 6, et l'histoire-géographie pour la filière des lettres, philosophie et langues étrangères, dont le coefficient est de 4. Les candidats de cette dernière filière, pour lesquels c'était la fin des épreuves, ont jugé le sujet abordable, contrairement aux sujets de langue arabe et d'anglais qui l'étaient moins. A. R.