Il ne se passe pas une journée sans qu'une demi-douzaine de disparitions soit signalée. Ces bacs seraient particulièrement prisés des voleurs, lorsque ce ne sont pas de simples vandales. Le vol des poubelles est devenu monnaie courante dans certains quartiers d'Oran. Un constat fait chaque jour au centre-ville où l'on déplore la disparition mystérieuse de dizaines de bacs à ordures en plastique vert depuis la mise en service de ce concept en 2009. Il ne se passe pas une journée sans qu'une demi-douzaine de disparition soit signalée. Ces bacs seraient particulièrement prisés des voleurs, lorsque ce ne sont pas de simples vandales. Mais où sont passées les poubelles des rues du centre-ville ? Pour certains, ce phénomène profite généralement aux professionnels de la récupération du plastique. Dernièrement, une pâtissière de la rue Jalras a eu une drôle de surprise au moment de descendre ses ordures ménagères... la poubelle de son immeuble avait disparu ! Dans la même semaine, d'autres habitants d'immeubles mitoyens ont vécu la même mésaventure. Dès que l'on oublie de les rentrer, on se les fait chiper ! C'est pénible, s'agace-t-on. Les riverains ont découvert dans un premier temps que le nombre de bacs déposés a nettement diminué, faisant que la moyenne est d'un container pour deux immeubles. D'autant plus que les locataires sont obligés de stocker leurs ordures dans le hall des immeubles. Pas idéal en cette période de fortes chaleurs avec l'odeur qui s'insinue jusqu'aux appartements. Il y va aussi du déplacement des bacs d'un point à un autre, voire d'un quartier à un autre. Ces derniers sont retrouvés soit abîmés quelques rues plus loin, ou chez les voisins. En effet, lorsque des familles demandent un container supplémentaire, la requête n'est pas satisfaite par la mairie. La solution peut alors consister à obtenir un bac supplémentaire en le volant chez les autres. Heureusement pour les victimes de ces incivilités, le coût de la poubelle est entièrement payé par les collectivités locales avec l'argent des contribuables, bien sûr. Il faut dire que la facture est déjà suffisamment salée pour l'APC et la Direction de l'environnement qui fournissent ces bacs. Ces derniers sont mis à la disposition de "Oran Propreté", qui gère seulement leur distribution aux habitants sans qu'un atelier de maintenance y soit prévu comme alternative. Au-delà du préjudice financier, ce sont les désagréments occasionnés aux ménages et qui se répercutent de facto sur l'environnement qui sont affligeants. Des bacs débordant d'ordures ménagères et des sacs éventrés jonchent le sol, un état de fait qui n'est pas sans conséquence sur le quotidien des habitants. Hadj Hamdouche