Sur les 130 milliards de dinars de créances impayées dans le secteur du logement, seuls 30 milliards de dinars incombent aux banques, a affirmé M. Djebbar. Les retards accusés dans le paiement des créances des entreprises de réalisation des logements "seront apurés d'ici à fin juin", a annoncé, hier, le président de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Boualem Djebbar, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. M. Djebbar a ajouté que les banques vont poursuivre le financement des programmes de logements promotionnels publics (LPP) et AADL inscrits dans les années 2018 et 2019. Le président de l'Abef a précisé que le secteur du bâtiment constitue également une priorité pour les banques. Sur les 130 milliards de dinars de créances impayés dans le secteur du logement, seuls 30 milliards de dinars incombent aux banques, a affirmé "L'invité de la rédaction" de la radio Chaîne III. Boualem Djebbar a indiqué que les banques œuvrent d'une manière très soutenue pour maintenir le rythme de croissance des crédits. "Tout le monde, a-t-il estimé, a intérêt à ce que le rythme d'évolution des crédits soit maintenu pour atteindre l'objectif de croissance fixé par le gouvernement, malgré la baisse de liquidités. Cette contraction de liquidités s'explique, selon le président de l'Abef, par la baisse des recettes des hydrocarbures (choc externe), mais également par la forte consommation des crédits accordés par les banques les dernières années. M. Djebbar soutient que 70% des crédits sont alloués à l'investissement. Cependant, assure-t-il, les banques travaillent pour compenser cette baisse sur plusieurs vecteurs. Le président de l'Abef évoque, notamment, le développement de l'épargne. Les banques sont plus offensives en matière de collecte de la ressource, à travers la diversification des produits d'épargne et l'augmentation des taux d'intérêt sur les placements. "Nous travaillons également sur des instruments d'inclusion financière qui permettent de développer la ressource au niveau des banques", a ajouté M. Djebbar, affirmant que "le rythme de croissance des crédits affiche des signes très positifs". "On est sur un rythme plus ou moins respectable", a-t-il souligné, sans préciser le taux, indiquant qu'il faut attendre les chiffres officiels de la Banque d'Algérie. Le président soutient que les banques financent, en majorité, l'investissement productif. Interrogé sur le processus de modernisation des banques, M. Djebbar a évoqué "l'accélération de la cadence", citant la réforme des systèmes d'information, mais surtout les services offerts à la clientèle. Il a cité, dans ce cadre, le paiement par internet lancé en octobre 2016, "qui connaît une évolution très positive, soit en nombre de web marchands soit en nombre de transactions enregistrées". Le président de l'Abef relève aussi l'augmentation d'installation de terminaux de paiement électronique (TPE) au niveau des commerçants. 11 000 TPE ont été installés. L'objectif à très court terme est d'atteindre 20 000 TPE. M. Djebbar a annoncé, par ailleurs, que les banques travaillent pour la mise en place de la finance participative "pour couvrir un besoin exprimé au niveau de l'économie nationale". M. R.