Indignés par l'assassinat de l'enseignant de Khemis Miliana, Karoui Serhane, plusieurs enseignants et intellectuels ont lancé, hier, un appel à un grand rassemblement, demain, devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mers) à Ben Aknoun, pour dénoncer cette violence qui gangrène désormais l'université algérienne. "Nous, enseignants, universitaires, intellectuels disons non. Non à la spirale infernale qui tue l'université et ceux qui luttent pour sa survie. Faisons que l'assassinat de Karoui Serhane ne tue pas ce qui reste de notre dignité", ont écrit ces universitaires et intellectuels dont Nacer Djabi, Louisa Dris Aït Hamadouche, Abdelkader Yefsah, Khaoula Taleb Ibrahimi, Larbi Mehdi, Ahmed Rouaidjia, Fatma Oussedik, Redouane Boudjemaâ et Salah Eddine Sidhoum. Ils considèrent que l'enseignant de Khemis Miliana est mort en raison de "l'indifférence" opposée aux multiples mises en garde des enseignants depuis le début de l'année qui a vu la violence se manifester un peu partout dans les universités du pays. "Depuis le début de l'année, la violence dans les universités algériennes ne cesse de s'intensifier. Ben Aknoun, Batna, Bordj Bou-Arréridj, M'sila, Dély Ibrahim et maintenant, Khemis-Miliana. Karoui Serhane est assassiné. Des enseignants et des intellectuels ont condamné, protesté, écrit, interpellé, averti... Pour quel résultat ? Karoui Serhane est assassiné ! Il a payé de sa vie l'indifférence, l'impunité, l'irresponsabilité et la banalisation de la violence assassine dans les universités algériennes." Karim K.