Karoui Bachir Serhan, un enseignant à la faculté de droit à l'université Djilali-Bounaâma de Khemis Miliana, wilaya de Aïn Defla, a été poignardé à mort, dimanche soir, à Tipasa, dans des circonstances qui restent encore à élucider. La nouvelle de sa mort, qui a fait, hier, le buzz sur la Toile, a suscité une vive émotion de colère et d'indignation chez les internautes et la communauté universitaire. Selon les informations relayées, hier, l'enseignant aurait rompu le jeûne chez sa famille à Semmar, dans la banlieue algéroise. À la fin de la prière de tarawih qu'il a accomplie dans le quartier, il aurait pris la route vers Tipasa où il a été retrouvé mort à la cité des 120-Logements, sis sur la route de Hadjout. Les auteurs du meurtre seraient deux frères étudiants, mais on ne sait, à ce stade de l'enquête, presque rien des motivations de ces deniers. Or, la mort de l'enseignant loin de la ville où il travailla et y habitea changé la donne, puisqu'on parlait, hier, en fin de journée, de deux jeunes frères, âgés entre 18 et 19 ans, comme étant les auteurs de ce crime. Selon d'autres informations, l'arrestation de ces deux jeunes aurait déjà permis aux enquêteurs en charge de l'affaire de découvrir l'arme du crime. Evoquant le défunt, ses collègues à l'université ont témoigné qu'il ne cessait de répéter à ses étudiants l'importance du savoir, de l'instruction et de l'éducation et leur inculquer que le matériel ne doit pas faire occulter des aspects tels que la convivialité et l'entraide. Le recteur de cette université, Mohammed Bezzina, a mis l'accent sur la nécessité de la conjugaison des efforts de tous pour extirper la violence du milieu universitaire. La lutte contre la violence n'est pas du ressort d'une seule partie, a-t-il fait observer, estimant que les syndicats, les parents ainsi que les médias ont un grand rôle à jouer dans ce cadre. M. M.