Une vingtaine de médecins généralistes, des paramédicaux et des agents administratifs de l'hôpital d'Aïn El-Kébira, à une vingtaine de kilomètres au nord de Sétif, ont observé, hier, une demi-journée de protestation pour dénoncer les agissements du directeur de l'établissement. En effet, hormis le service minimum assuré aux urgences médicales et chirurgicales, les autres services ont été complètement paralysés. Dans une plateforme de revendications adressée au wali et à d'autres responsables d'organismes publics, les protestataires ont indiqué que la suspension, qualifiée "d'abusive d'un médecin généraliste" est la goutte qui a fait déborder le vase. "Nous demandons la réintégration de notre confrère et collègue suspendu sans même avoir le droit de répondre au questionnaire qui lui a été adressé. C'est notre première revendication", a dit un médecin représentant les grévistes qui a pris attache avec notre journal. Par ailleurs, les médecins mécontents ont interpellé la tutelle afin d'installer le conseil médical de l'hôpital. "Cela fait presque une année que l'établissement fonctionne sans conseil médical. C'est une grave erreur. Où est la tutelle ?", renchérit notre interlocuteur. Les grévistes ont aussi demandé à la direction d'être équitable, dénonçant le favoritisme et la politique des deux poids deux mesures. Les protestataires qui ont menacé de continuer, dans les prochains jours, leur mouvement et qui ont demandé le départ du premier responsable de l'établissement, ont indiqué que le service minimum sera assuré. F. Senoussaoui