Le Premier ministre jugerait insuffisant le quitus du Parlement, dans sa majorité acquis au programme du chef de l'Etat. Assuré de valider le plan d'action du gouvernement auprès du Parlement, le Premier ministre n'en est pas pour autant rassuré quant à la réussite dans sa mise en application. C'est ainsi qu'Abdelmadjid Tebboune, qui a présenté sa copie hier devant le Sénat, a affirmé qu'il recherchera le consensus le plus large possible autour de sa copie. Pour ce faire, il a indiqué qu'il ouvrira les canaux du dialogue et de concertation avec les composantes du tissu national, qu'elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives, pour expliquer sa démarche et aboutir à un consensus à même de faciliter les objectifs tracés. Comme gage de bonne volonté, le Premier ministre a pris l'engagement d'éviter les polémiques qui pourraient surgir. Ceci pour se consacrer, a-t-il dit, à la réalisation de sa mission en faisant prévaloir la stabilité du pays et la cohésion sociale au-dessus de toute considération. Abdelmadjid Tebboune, qui fait un effort de communication qu'on ne connaissait pas à son prédécesseur, a annoncé la mise en place "de mécanismes interactifs pour le contrôle de l'action gouvernementale pour déterminer les entraves et les difficultés et procéder rapidement et efficacement à leur traitement". Détaillant les cinq axes du plan d'action du gouvernement, le Premier ministre a affirmé que ce dernier vise "la préservation de la cohésion sociale et la reconsidération des priorités suivant des données conjoncturelles et objectives". Il a expliqué que "la priorité sera accordée à la concrétisation des nouvelles dispositions induites par la dernière révision de la Constitution à travers des textes juridiques et réglementaires outre la consolidation des droits des citoyens et des libertés et la modernisation des services publics". "œuvrer à la consécration des composantes de notre identité nationale dans toutes ses dimensions pour raffermir davantage l'unité nationale et bannir le fondamentalisme, l'extrémisme et la désintégration culturelle" sont également d'autres objectifs du plan d'action du gouvernement, a-t-il indiqué. Le Premier ministre a mis l'accent sur l'effort particulier à consentir en vue de moraliser la vie publique et répondre à une revendication populaire urgente en termes de transparence totale et de plus de garanties en matière de justice et d'équité dans les divers domaines de la vie sociale, politique, économique, outre la consécration de la liberté d'expression. R. N./APS