Le Qatar a remis sa réponse à la liste de demandes présentée par l'alliance arabe sous direction saoudienne, qui avait donné lundi matin 48 heures supplémentaires à Doha pour réfléchir en vue de lever les sanctions diplomatiques et économiques qui le frappent, ont rapporté hier des médias locaux. La réponse a été remise suite à l'arrivée lundi soir au Koweït du ministre qatarien des Affaires étrangères, Cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani. Le ministre a remis à l'émir du Koweït, Cheikh Sabah al-Ahmed al-Jabir al-Sabah, une lettre écrite par l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a précisé l'agence de presse officielle koweïtienne Kuna, sans donner d'autres détails sur le contenu de la réponse qatarie. L'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis ainsi que l'Egypte ont rompu les relations diplomatiques avec le Qatar le 5 juin, imités dans cette action par la Mauritanie et les îles Maldives, en l'accusant de soutenir le "terrorisme" et des groupes agissant pour déstabiliser la région. Le Qatar rejette ces allégations en contestant la véracité des faits qui lui sont reprochés et en mettant en avant le fait que nul n'avait le droit de lui dicter sa politique étrangère. Ces pays arabes ont annoncé lundi avant l'aube avoir décidé, à la demande du médiateur koweïtien dans la crise du Golfe, de prolonger de 48 heures l'ultimatum fixé au Qatar pour répondre à leur liste de 13 demandes. Parmi les principales demandes des pays du Golfe au Qatar, la fermeture de la chaîne de télévision Al Jazeera, longtemps source de discorde entre le Qatar et ses voisins qui l'accusent d'avoir une ligne éditoriale partiale et de fomenter les troubles. R. I./Agences