Le Commandement des forces navales (CFN) a piloté, hier, une manœuvre de simulation d'un sinistre qui a eu lieu sur la façade maritime longeant le port de Béjaïa. En dépit de la détérioration des conditions climatiques, marquées notamment par des rafales de vent qui soufflaient sur le littoral, cet exercice de démonstration de lutte antipollution marine a connu une réussite totale. Outre les éléments des forces navales (ANP), des équipes de la Protection civile, de la santé (Samu), de l'environnement et de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB) ont pris part à cette opération qui s'est déroulée sous le regard du général Slimane Harda, commandant du Service national des gardes-côtes. Dès la matinée, vers 7h30, la station de pilotage de l'EPB commençait déjà à accueillir les premiers invités, dont les journalistes de Béjaïa et une équipe de l'ENTV. Plusieurs responsables civils et militaires, à leur tête le wali de Béjaïa, ont tenu à assister à cet exercice visant à mettre en pratique le plan dit “Tel-El-Bahr” que le wali devra déclencher en cas de pollution marine. Avant le coup d'envoi de l'opération, un groupe d'officiers des forces navales s'attelaient à expliquer à l'assistance les différentes étapes de cette manœuvre en exhibant un plan présentant le schéma de cette dernière. “Nous voulons, à travers cet exercice, tester les capacités de nos moyens d'intervention afin de garantir une meilleure efficacité dans ce genre d'opération. Cela nous permettra aussi de mieux coordonner avec les différents services concernés”, a lancé d'emblée le colonel Chérif Adnane, chargé de communication au niveau du CFN. L'orateur s'étalera ensuite sur les différentes étapes de l'exercice en affirmant qu'il s'agit d'un accident fictif provoqué par un remorqueur qui percuta un navire au large. Le choc causera des blessures à deux éléments parmi l'équipage et une fissure au réservoir qui déversera quelque mille litres de carburant dans l'eau. La première phase de l'exercice devra être consacrée à une opération d'investigation et de sauvetage, c'est-à-dire transporter les victimes et les mettre entre les mains du Samu. Ensuite, viendra l'action de dépollution en commençant par le confinement de la nappe à l'aide d'un barrage flottant, afin d'éviter la propagation de la matière polluante. Après quoi, il faudra procéder au nettoyage de la mer par l'écumage de la surface maculée. K. O.