Les forces navales de la façade maritime de l'est du pays ont effectué, hier, un exercice simulant un cas de pollution marine survenue conséquemment à une collision entre un remorqueur du port et un navire transportant 130 000 tonnes d'hydrocarbures. D'importants moyens matériels et humains, impliqués dans le dispositif «Tel-Bahr», dans ses déclinaisons locale, régionale et nationale, ont été engagés pour contenir, d'une part, la menace d'une pollution grave et, d'autre part, sécuriser les personnes se trouvant à proximité. Tous les modules du plan «Tel-Bahr» ont été mis en œuvre et associés à l'exercice qui a, en plus de tous les bâtiments d'intervention de la marine, mis également à contribution des moyens aéroportés, notamment un avion de détection et un hélicoptère de sauvetage. Les opérations engagées ont permis de tester l'efficacité du dispositif dans son ensemble, depuis l'alerte jusqu'à la fin des secours, et surtout la cohésion des différents intervenants aussi bien en matière de célérité et de fluidité de l'information que de l'organisation des secours, notamment pendant le passage d'un palier à un autre. Il s'agit du passage du plan local vers le plan régional puis national, chaque étape étant dirigée par une autorité distincte représentée respectivement par le wali, le commandant régional des forces navales et le premier ministre. Cet exercice a été rendu nécessaire en raison des risques qui pèsent dans et aux alentours des eaux territoriales nationales, marquées par un flux quotidien de quelque 300 navires, outre le fait que le pays dispose de plusieurs terminaux à hydrocarbures et de 5 bornes de chargement pouvant ravitailler d'une traite des tankers de plus de 300 000 tonnes. R. L. / APS