Liberté a longtemps évoqué, de manière quasi certaine, la toute prochaine fin de fonctions de Omar Ghrib, qui occupait le poste de directeur général de la SSA/Le Doyen ! Ce n'est que jeudi que les responsables de Sonatrach ont officiellement pris la décision de le limoger. Une mise à l'écart annoncée dans un communiqué officiel du CA du MCA (voir document). C'était une décision logique pour un dirigeant qui a dépensé 90 milliards de centimes pour zéro titre. D'ailleurs, c'était quelque peu étonnant de le voir graviter autour du club malgré "une mise en congé", une sorte de mise à l'écart déguisée, et la dernière en date c'était jeudi, quelques heures avant son limogeage. Il était présent à la cérémonie de signature du nouveau joueur du MCA, Abou-Sofiane Balegh. Certes, il ne s'est pas affiché lors de la présentation, comme il aime le faire tout le temps, mais il avait mandaté quelques-uns de ses "acolytes" pour le représenter. Le 1er juillet, la nouvelle du limogeage de Omar Ghrib se faisait de plus en plus insistante, surtout après l'élimination en demi-finale de la Coupe d'Algérie contre l'Entente de Sétif. Mais il y avait confusion, puisque Omar Ghrib assurait qu'il avait démissionné de son propre chef, alors que le CA de la SSA/Le Doyen parlait d'une demande de congé acceptée. C'était, en fait, comme révélé par Liberté, une manière de faire baisser la tension et de permettre au dossier d'être étudié dans le calme, car le problème ne réside pas dans une soi-disant fin de mission ordinaire. Selon des sources proches du dossier, il y aurait beaucoup de choses qui devraient être justifiées pour classer l'affaire. Ghrib ne pourrait pas partir comme ça sans justifier sa gestion pendant un peu plus d'une année. Le responsable de l'équipe de football ne pouvait pas quitter ses fonctions sur un coup de tête, même si Sonatrach, propriétaire majoritaire du club, voulait se débarrasser de lui. Ghrib a perdu sur toute la ligne. Sportivement, il a raté, ou plutôt offert tous les challenges à ses adversaires. Sous son règne, le Mouloudia d'Alger a collectionné les échecs. C'était anormal de laisser quelqu'un poursuivre son "massacre", alors qu'il avait tout raté dans ses entreprises. Il a perdu la Super-Coupe d'Algérie que le Doyen n'avait jamais perdue auparavant. Il a offert le titre de champion d'Algérie par ses décisions maladroites et unilatérales, et l'équipe algéroise, qui détenait la Coupe d'Algérie, a très mal abordé (sur tous les plans) la préparation de cette épreuve, et au final une élimination amère, qui reste toujours en travers de la gorge de ses supporters. Autant d'échecs sportifs conjugués à une gestion financière chaotique. Beaucoup de choses restent inexpliquées concernant la gestion de cette personne, qui a pris les commandes de l'un des plus grands clubs du pays, et les exemples sont très nombreux. La vente des billets de la finale de la Coupe d'Algérie 2016 où la recette ne correspondait pas aux 12 000 places réservées au club, la location des logements pour les joueurs à des sommes exorbitantes, des sommes importantes manquant de traçabilité, présence d'emplois fictifs, utilisation d'argent en espèces de provenance inconnue, anomalies dans le transfert du milieu de terrain du Paradou AC, Zakaria Mansouri, des contrats de joueurs de l'équipe U21 manipulés d'une manière suspecte, le contrat signé avec le nouvel équipementier Umbro, les salaires des joueurs trop élevés pour des résultats que tout le monde connaît, le recrutement de "vieux joueurs" à des sommes mirobolantes... et bien d'autres griefs retenus contre Ghrib. Maintenant que le règne de Ghrib est arrivé à son épilogue, il ne faut pas tirer sur l'ambulance même s'il devrait répondre pour sa gestion. La question est de savoir qui a permis à une personne pareille d'occuper un aussi important poste dans une aussi importante société ? Ce sont à ces personnes-là qu'il faudrait demander également des explications. Une grande purge devrait se faire au niveau de l'effectif, sachant que certains éléments roulent toujours pour leur "président" et n'accepteraient pas aussi facilement de s'en séparer. Sonatrach, par le biais de la SSA-Le Doyen, doit absolument revoir son mode de gestion. D'autres changements dans l'organigramme sont attendus dans les prochains jours, a-t-on appris de la part de nos sources. Il est temps. Malik A.