Le problème des créances impayées est partiellement réglé : 200 entreprises attendent leur argent depuis 17 mois. Après le sit-in organisé mercredi dernier devant le Palais du gouvernement pour revendiquer le paiement des créances qu'ils détiennent auprès de Sonelgaz, les dirigeants des entreprises d'électricité et de gaz ont été reçus au ministère de l'Energie. De hauts responsables de ce département se sont engagés pour régulariser leur situation. Ainsi, le paiement se fera en trois tranches. La première qui vient d'être débloquée, est estimée à 400 milliards de centimes. Ce montant sera réparti sur les différentes sociétés de distribution (SD) relevant de Sonelgaz. Mais ce qui intéresse le plus ces entrepreneurs, c'est la deuxième tranche, évaluée à 1 000 milliards de centimes, attendue, en principe, pour la fin du mois juillet. "Nous avons conditionné la reprise des travaux par le virement de cette somme qui permettra aux entreprises réalisatrices de régulariser leur situation vis-à-vis du fisc, de payer les dettes contractées auprès des fournisseurs et de payer les salaires des travailleurs", affirme Moudjahed Ahmed, secrétaire général de l'association nationale des entreprises d'électricité et de gaz (Aneeg). Dans le cas où cette échéance ne serait pas respectée par la tutelle et que le versement de cet argent n'est pas concrétisé, les adhérents de l'Aneeg n'écartent pas l'éventualité de reprendre leur mouvement de protestation. Une troisième partie de ce paiement, de l'ordre de 200 milliards de centimes, est prévue également pour le mois de septembre prochain. Ce qui porte le montant total dégagé à 1 600 milliards de centimes. "À vrai dire, Sonelgaz nous doit plus de 2 600 milliards de centimes et le ministère n'a avancé qu'une enveloppe de 1 600 milliards de centimes seulement. Ce qui équivaut uniquement, à la moitié des créances, déboursée", tient à préciser M. Medjahed. Cela, sans compter, ajoute le SG de l'Aneeg, les 1 500 milliards de centimes des travaux réalisés pour le raccordement au gaz, non encore facturés. "Et pour régler définitivement le problème des créances, Sonelgaz doit payer, en tout, près de 4 000 milliards de centimes", avoue M. Medjahed. Les membres de l'Aneeg fonde beaucoup d'espoirs sur l'actuel Premier ministre qui, relèvent-ils, a affiché une bonne volonté de résoudre la problématique tel qu'il l'a fait aux sociétés activant dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Les pouvoirs publics, observe M. Medjahed, n'ont d'autre alternative que de satisfaire les revendications de ces opérateurs en les payant dans les délais impartis afin qu'ils puissent parachever le programme présidentiel lié au raccordement au gaz de centaines de communes relevant des quatre régions du pays. Pis, une telle décision doit connaître une concrétisation sur le terrain pour que les travaux soient réalisés avant l'arrivée de l'hiver pour permettre aux populations de passer l'hiver au chaud... Les dirigeants de quelque 200 entreprises spécialisées dans les travaux de raccordement au gaz ont manifesté, pour rappel, devant le Palais du gouvernement pour revendiquer le paiement des créances qu'ils détiennent auprès de Sonelgaz. Ils ont recouru à ce sit-in car, ils n'ont pas reçu leur argent depuis plus de 17 mois. Leur situation est devenue intenable. La majorité de ces entrepreneurs est au bord de la faillite. Ils assistent impuissants à la disparition de leur entreprise qu'ils ont créée après de longues années de sacrifices. B. K.