Encore sous le choc au moment où il répondait favorablement à notre sollicitation, Larbi Oumamar ne trouvait même pas les mots pour qualifier le "cauchemar" qu'il venait de vivre en compagnie de son gendre. "C'est incroyable ! C'est vraiment incroyable ! Si c'était les supporters qui avaient fait cela, j'aurais eu tendance à confirmer qu'être entraîneur, c'était devenu un métier à risque. Mais non, ce n'était pas les supporters qui avaient fait cela. C'est tonton Bouhafsi, le responsable du stade Habib-Bouakeul. Parce qu'il a eu une altercation la matinée même avec Salem (Laoufi). Ce dernier est allé déposer plainte. L'autre a préparé un guet-apens. L'après-midi, il a ramené des gens et il lui a fait cela. Heureusement que je suis intervenu, car ils l'auraient sans doute tué ! Même en intervenant, j'ai failli recevoir des coups à mon tour. Salem (Laoufi) a été mis à terre et a reçu plusieurs coups de couteau. Il a été touché au rein. Il a été hospitalisé d'urgence. À l'heure où je vous parle (ndlr, samedi à 21h04), il vient d'être conduit, par la police, de l'hôpital au commissariat pour maintenir sa plainte", soulignera, encore en émoi, Larbi Oumamar. Et de renchérir : "Bouhafsi a monté un guet- apens. Il a bien préparé son coup. Les agresseurs sont venus lui parler d'abord avant d'asséner à Salem des coups de couteau. Comme j'étais avec lui, ils m'ont menacé et failli me toucher au visage avec leurs armes blanches. J'ai essayé de le sauver de leur prise. C'est alors qu'ils m'ont aspergé de gaz lacrymogène. Les supporters de l'ASMO n'ont rien à voir avec cet incident."