Le Mouvement populaire algérien (MPA) d'Amar Benyounès a réagi à la démission fracassante du député du parti de la wilaya de Guelma, Nazih Berramdane. Les membres du bureau national du MPA, les dix députés représentants des wilayas de Mostaganem, d'Annaba, de Sétif, de Khenchela, de Relizane, de Tissemsilt, les coordinateurs de plusieurs wilayas se sont réunis, jeudi 3 août, à la maison de la culture Abdelmadjid-Chaffaï à Guelma, sous la houlette de Barbara Cheikh, chef de groupe parlementaire et porte-parole du parti. Ce dernier tirera à boulets rouges sur Nazih Berramdane, qualifié d'"opportuniste et ingrat". "Celui que nous avons cautionné et à qui nous avons accordé notre confiance s'adonne à des déclarations contradictoires, comme l'atteste cet enregistrement audiovisuel réalisé lors de la campagne électorale tenue dans la commune d'Aïn Makhlouf où il clamait qu'Amara Benyounès est honnête et engagé ! Une fois élu et siégeant au palais Zighoud-Youcef, gratifié d'une indemnité mensuelle de 30 millions de centimes et divers avantages, dont l'immunité parlementaire, il ose dénigrer ceux qui ont contribué à son élection à l'APN ! En fait, il briguait un poste de ministre dans le nouveau gouvernement, et à défaut, celui de chef du groupe parlementaire du MPA !" Le porte-parole du MPA rappelle qu'en 2012, Nazih Berramdane, alors candidat libre à Guelma aux élections législatives, avait essuyé un échec cuisant, et il n'est pas qualifié pour parler au nom de la formation d'Amara Benyounès. Il soutient que ses accusations n'engagent que lui, affirmant que sa démission du MPA, qu'il dit soutenue par des membres fondateurs et 750 militants des 34 communes de la wilaya de Guelma, est un mensonge grossier. Le conférencier affirme que les cadres et les militants du MPA sont solidaires et disciplinés, et condamnent les brebis galeuses qui osent critiquer leur parti. Pour rappel, le parlementaire avait organisé, le 31 juillet dernier, une conférence de presse, au siège du MPA à Guelma, pour annoncer sa démission de ce parti et celle des 750 militants et élus des 34 communes de la wilaya de Guelma. Il justifie sa décision en accusant le président du MPA de "dictateur, affairiste et magouilleur qui privilégie ses intérêts personnels aux dépens de la formation politique qui jouit d'une audience nationale".