Au moment où la wilaya de Béchar est presque paralysée à cause de la canicule qui sévit dans cette région du sud-ouest du pays, les administrations publiques sont dirigées temporairement par des directeurs intérimaires. La ville de Béchar, qui connaît un arrêt de plusieurs chantiers à cause de la chaleur qui a dépassé 45°C à l'ombre, ne compte aucune salle de cinéma, le cinéma municipal ayant été transformé par l'APC en salle des fêtes et de meetings lors des campagnes électorales. Le manque de piscines pousse des dizaines de jeunes à se baigner dans les eaux des oueds, avec tous les risques que cela fait peser sur leur santé. Dans cette ville de 200 000 âmes, il n'y a aucun jardin public. Le seul qui existait depuis la période coloniale est abandonné depuis les intempéries d'octobre 2008. Le manque d'activités culturelles et sportives contraint les familles à rester chez elles, profitant de la climatisation et des programmes de la télévision. Le seul espace vert de cette ville, qui attire des centaines de personnes par jour, est le Centre de loisirs familial (CLF) de l'ANP. L'appel des responsables locaux aux investisseurs afin de construire des parcs d'attractions est resté sans réponse. Dès son installation, le nouveau wali de Béchar a initié des opérations de réhabilitation et d'aménagement des ronds-points, mais cela reste insuffisant dans cette commune où les citoyens errent dans les rues après 18h, à la recherche d'un café ou d'un cybercafé climatisé. En l'absence d'initiatives réfléchies, la wilaya de Béchar, qui mérite plus d'attention de la part des autorités locales, somnole, en attendant des jours meilleurs.