Le directeur du stade Habib-Bouakeul, Mourad Bouhafsi, a été condamné hier par le tribunal de Cité Djamel près la cour d'Oran à un an de prison ferme plus une amende de deux cents mille dinars dans l'affaire l'opposant à l'entraîneur de l'ASMO, Salem Laoufi. Si Mourad Bouhafsi était présent et a désormais une huitaine de jours pour faire appel de ce jugement prononcé par le président de la cour, son cousin prénommé Rachid, en état de fuite, a pour sa part été condamné à une peine de trois années fermes. Pour rappel, l'entraîneur de l'ASMO avait fait, il y a une semaine, l'objet d'une agression caractérisée. Une bande de trois jeunes, armés de couteaux et de bombe de gaz lacrymogène, l'ont violemment pris à partie, le mettant notamment à terre, le poignardant et le touchant à un rein, alors qu'il s'apprêtait à assurer le bon déroulement de la séance d'entraînement de son équipe. Voulant s'interposer, le revenant président de la section football de l'ASMO, Larbi Oumamar, également membre du bureau fédéral de la FAF et beau-père de Salem Laoufi, a été menacé par l'un des assaillants qui l'a, du reste, aspergé de gaz lacrymogène, tout comme quelques joueurs qui ont accouru au secours de leurs aînés et mentors. "Ce n'étaient pas les supporters qui avaient fait cela. C'est tonton Bouhafsi, le responsable du stade (Habib Bouakeul). Parce qu'il a eu une altercation la matinée même avec Salem (Laoufi). Ce dernier est allé déposer plainte. L'autre a préparé un guet-apens. L'après-midi, il a ramené des gens et il lui a fait cela. Heureusement que je suis intervenu, car ils l'auraient sans doute tué ! Même en intervenant, j'ai failli recevoir des coups à mon tour. Salem (Laoufi) a été mis à terre et a reçu plusieurs coups de couteau. Il a été touché au rein. Il a été hospitalisé d'urgence. À l'heure où je vous parle (ndlr, samedi dernier à 21h04), il vient d'être conduit par la police, de l'hôpital au commissariat, pour maintenir sa plainte", avait affirmé dans ces mêmes colonnes Larbi Oumamar. "J'ai reçu des coups de couteau au niveau du rein. Je me dirige vers le commissariat maintenant (ndlr, dimanche dernier à 10h35) après avoir passé la nuit à l'hôpital. Le médecin légiste m'a prescrit une incapacité de travail de quarante jours", nous avait, de son côté, confié Salem Laoufi. Pour sa part, Mourad Bouhafsi s'était défendu en affirmant ne pas être lié à cela. "C'est un conflit interne entre eux. Je n'ai rien à voir là-dedans. Chaque saison, à pareille époque, il y a des conflits chez eux. Si j'en voulais à Laoufi, je me serais battu avec lui en tête à tête ! Pourquoi faire appel à une bande ?", avait-il affirmé dans ces mêmes colonnes.