Le président Joseph Kabila cherche "non pas à préparer son départ mais à renforcer son pouvoir", estime un rapport de la société civile publié hier qui déplore l'application "calamiteuse" d'un accord pouvoir-opposition supposé conduire la République démocratique du Congo vers des élections. "La mise en œuvre de l'accord politique du 31 décembre 2016 a été, pour les sept mois écoulés, laborieuse, voire calamiteuse, les parties prenantes s'étant au fil du temps éloignées de l'esprit et de la lettre de l'accord", lit-on dans ce document rédigé par plusieurs organisations congolaises de défense des droits de l'homme (Acidh), des justiciables (RRSSJ) ou encore des électeurs (Ligue des électeurs). Conclu sous l'égide de l'Eglise catholique, l'accord dit "de la Saint-Sylvestre" a été signé après le maintien au pouvoir du président Kabila dont le second mandat a pris fin le 20 décembre. Le président est élu "pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois", selon la Constitution, qui ajoute qu'à la fin de son mandat, le président "reste en fonction jusqu'à l'installation effective du nouveau président élu". R. I./Agences