Le projet des 130 logements de l'ex-LSP de Bouira ne décolle toujours pas, quinze ans après son lancement. Actuellement, son taux d'avancement atteint péniblement 10%. C'est dire que les souscripteurs, en majorité des enseignants, ne sont pas au bout de leurs peines. Ces citoyens ne cessent de manifester devant le siège de la direction locale de l'AADL. Cette agence n'est autre que le promoteur en charge de ce projet. Le directeur de l'AADL de Bouira affirme qu'une nouvelle entreprise a été d'ores et déjà engagée, et les travaux ont repris avec une cadence qu'il qualifie d'importante. Néanmoins et selon certains souscripteurs, cette nouvelle entreprise piétine déjà. En effetn selon eux, l'ODS (ordre de service) pour le départ des travaux n'a à ce jour pas été signé par la direction régionale de l'AADL à Alger. Certains souscripteurs ont également noté le fait qu'ils se sont acquittés depuis 2003 de l'ensemble des charges financières pour l'acquisition des appartements. Des charges estimées à près de 160 millions de centimes sur un total de 280 millions de centimes initialement prévu. "L'ensemble des souscripteurs se sont acquittés des frais nécessaires depuis plusieurs années déjà. Malheureusement, notre projet a connu plusieurs arrêts et blocages, ce qui a fait que 15 ans après notre soumission, nous n'avons toujours pas habité nos appartements et les travaux sont toujours à l'arrêt !", se désole l'un des souscripteurs. Et de préciser : "Après plusieurs années d'attente, une nouvelle entreprise a été sélectionnée le mois de mars dernier, mais malheureusement elle n'a pas pu démarrer le chantier, puisque l'ODS n'a toujours pas été signé par la direction régionale de l'AADL." Pis encore, selon d'autres acquéreurs, un délai de 18 mois seulement lui a été accordé, et à ce jour rien n'a été fait. "Actuellement, on ne peut plus attendre, c'est devenu insupportable", affirment-ils. Et d'ajouter : "On ne peut plus supporter des charges de location de plus en plus chères, et le pire, on ne peut même pas postuler pour une autre formule, car nos noms figurent dans le fichier national du logement." Pour rappel, la section locale du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a interpellé les pouvoirs publics à propos de ce projet, tout en pointant un doigt accusateur vers la direction de l'éduction de Bouira, laquelle serait, selon ce syndicat, responsable de cette situation du fait de son "mutisme". RAMDANE B.