Les réactions se sont multipliées mardi et hier après les nouvelles déclarations du président Donald Trump attribuant la responsabilité des violences de Charlottesville aussi bien aux militants d'extrême droite qu'aux contre-manifestants. Après s'être montré réticent à condamner les violences raciales de Charlottesville, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a commis d'autres déclarations qui lui ont attiré les foudres de nombreuses personnalités. "J'ai regardé de très près, de beaucoup plus près que la plupart des gens. Vous aviez un groupe d'un côté qui était agressif. Et vous aviez un groupe de l'autre côté qui était aussi très violent. Personne ne veut le dire", a déclaré M. Trump mardi soir lors d'une conférence de presse chaotique depuis la Trump Tower à New York, provoquant une levée des boucliers à travers tout le pays. "Nous devons être clairs. La suprématie blanche est répugnante", a tweeté Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants. "Cette intolérance est opposée à toutes les valeurs du pays. Il ne peut y avoir aucune ambiguïté morale." "La violence à Charlottesville a été alimentée par un seul côté : des suprémacistes blancs qui répandent le racisme, l'intolérance et l'intimidation", a déclaré sur Twitter Tim Kaine, sénateur démocrate de Virginie, colistier de Hillary Clinton dans l'élection présidentielle de 2016. "Il y a un seul côté" qui est responsable des violences, a tweeté le Southern Poverty Law Center, qui surveille les groupes extrémistes américains: "La suprématie blanche est toujours une erreur." "Sans une déclaration préparée, ce président dit ce qu'il pense vraiment ; mettre sur le même plan des néonazis et ceux qui protègent les droits civiques est honteux et insensé", a tweeté pour sa part la chanteuse et actrice Barbra Streisand. Pour Steven Goldstein, chef du Centre Anne Frank pour le Respect Mutuel, une organisation de défense des droits de l'homme aux Etats-Unis, les déclarations du président Trump ne semblent pas trop l'étonner. "Le président Trump est un sympathisant des suprémacistes blancs néonazis", a affirmé Steven Goldstein dans un communiqué. "Ce qui était le week-end le plus honteux du président vient d'être prolongé indéfiniment" avec ses nouvelles déclarations, a tweeté l'actrice et activiste Mia Farrow. "La haine a toujours existé en Amérique. On le sait ; mais Donald Trump l'a remise à la mode !", a écrit sur Twitter la star du basket-ball LeBron James. Pour rappel, une femme de 32 ans a été tuée à Charlottesville quand un sympathisant néo-nazi de 20 ans, James Fields, a intentionnellement percuté avec son véhicule des contre-manifestants. Ce crime racial est survenu lors d'un rassemblement controversé de groupuscules de l'extrême droite américaine samedi en Virginie. L'auteur du crime avait foncé intentionnellement avec sa voiture sur des militants antiracistes qui avaient organisé une contre-manifestation antiraciste, faisant un mort et 19 blessés. Quinze personnes ont par ailleurs été blessées dans d'autres rassemblements en lien avec cette manifestation. R. I./Agences