Résumé : Le week-end passe, et le couple prend la route du retour, non sans avoir fait quelques emplettes et commandé des articles pour le magasin de Yamina. Slimane trouve que son épouse était devenue experte en matière d'habillement féminin. Il lui prend la main : -Je suis tellement fier de toi ma chérie et je... Une quinte de toux l'interrompt... Il porte une main à sa poitrine. Yamina remarque son air angoissé : -Que se passe-t-il Slimane ? -Heu... Je... Je crois que j'ai... J'ai pris froid. Il ralentit et s'arrête sur le bas-côté, avant d'ouvrir sa portière. Il peinait à reprendre son souffle et la jeune femme se penche pour défaire le nœud de sa cravate : -Tu dois faire une petite bronchite... Elle lui touche le front : -Tu ne fais pas de température, mais je te suggère de voir un médecin... -Un médecin ? Nous sommes sur l'autoroute. -Tu n'auras qu'à bifurquer vers la prochaine agglomération. Voyons Slimane, tu n'es pas en état de conduire... Elle descend et contourne le véhicule pour se mettre devant lui : -Allons, laisse-moi prendre le volant. -Je... Je vais conduire, ne t'inquiète pas. Ce n'est rien. Une autre quinte de toux le reprend. Cette fois-ci la crise est bien plus sérieuse. Yamina le pousse vers le siège du passager et prend le volant. Ils venaient de dépasser la frontière.Elle conduit durant quelques minutes, puis prend la bretelle de secours pour quitter la grande route, et entrer dans un village. Elle n'aura aucun mal à trouver le chemin de l'hôpital. Slimane qui suait maintenant à grosses gouttes était à moitié affalé sur son siège et respirait difficilement. Elle descendit pour demander de l'aide. Un infirmier vint aider le malade à monter les quelques marches d'escalier des urgences où il est reçu par le médecin de service... Yamina faisait les grands pas dans le couloir. Son mari avait toujours été en bonne santé. Il travaillait, certes, beaucoup, mais savait s'organiser. Et hormis leurs rares scènes de ménage ces derniers temps, ils vivaient bien tous les deux. Slimane avait même tenu tête à ses frères, qui voulaient la déshériter, lorsque son père avait établi son testament. Il avait alors remis lui-même les pendules à l'heure, en précisant au notaire que Yamina n'allait pas se départir de sa part au profit des autres membres de sa famille. Certes, elle était à l'aise dans son ménage, mais cela ne devrait pas l'empêcher d'avoir son dû. Un peu tremblante, Yamina, qui avait plutôt peur de la répression de ses aînés, finira par récupérer, haut la main, sa part d'héritage, et grâce à son mari, tenir tête à tous ceux qui espérait dilapider les biens de la famille. Le médecin ressortit de son cabinet et se dirige vers elle : -Mme D ? -Oui docteur. Comment va mon mari ?... Il fait la moue : -Assez bien. Je viens de lui injecter un antitussif pour calmer sa toux. Heu... Mais dites-moi, depuis quand fait-il ces crises ? (À suivre) Y. H.