Après des années de tergiversations et de blocages, le projet de réalisation du dédoublement de la voie ferrée électrifiée Thénia-Bordj Bou Arreridj, du moins son tronçon qui traverse la wilaya de Bouira sur une distance de plus de 85 kilomètres, devrait redémarrer incessamment. Ainsi, et selon des sources proches de la direction des transports de la wilaya de Bouira, ainsi que l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Ansrif), un accord a été trouvé avec l'entreprise chinoise CGECC, afin que cette dernière reprenne les travaux. "À la mi-juillet, un accord a été trouvé avec l'entreprise chinoise et le point de litige concernant le déplafonnement du projet, actuellement à l'étude, est achevé", a indiqué une source de l'Ansrif. Du côté de la DTW de Bouira, on l'on affirme que "le projet dont l'étude a été finalisée a été soumis et avalisé par le ministère de tutelle", fait-on savoir. Néanmoins, la même source s'est montrée prudente sur le sujet, en soulignant le fait qu'aucune date pour la reprise de ce chantier n'est avancée, car le chantier est à l'arrêt depuis plus de quatre ans. Pour rappel, ce projet a été inscrit en 2007 et concerne la modernisation de la voie ferrée devant relier la ville de Thénia (Boumerdès) à celle d'Oued Aïssi (Tizi Ouzou), et celle qui devra rattacher Thénia et Bordj Bou-Arreridj en passant par Bouira, pour un montant de 161 837 799 711 DA. Mais pourquoi autant de retard ? La question mérite d'être posée car, ce projet, qualifié de structurant, est pris en charge par deux entreprises étrangères, la CGECC chinoise et Ozgun. Tout d'abord, il y avait les sempiternelles oppositions des citoyens. En effet, des propriétaires terriens de la région, avaient pendant plusieurs années, refusé de céder ces terres agricoles, ainsi que la démolition des dizaines de demeures. En fait, le problème qui se pose et qui semble être le nœud gordien, tant le litige est manifeste, concerne l'aspect matériel, plus particulièrement, financier. Il semble, du moins à en croire le DTW de Bouira, que ce problème a été aplani. Ensuite et plus précisément en 2013, l'entreprise chinoise CGECC, avait exigé de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Ansrif) de réévaluer ou plus exactement de déplafonner le montant alloué à ce projet, car selon les représentants de cette entreprise, le coût initial est "dérisoire" par rapport aux charges actuelles. R. B.