Les commerçants et la population de Hammam Bou Hadjar demandent que le marché hebdomadaire soit déplacé vers le centre-ville, son lieu traditionnel. Déplacé pour des raisons de sécurité dans un terrain vague situé à la sortie sud de la ville, le marché hebdomadaire a perdu tout son sens. En effet, depuis déjà plus d'une décennie, les commerçants, aussi bien ceux de la cité des Bains que ceux des régions avoisinantes qui déplaçaient leurs marchandises chaque vendredi, jour du marché hebdomadaire de Hammam Bou Hadjar, trouvent d'énormes difficultés à exercer leurs activités commerciales. Pour preuve, le lieu qui a été “imposé” par les autorités locales au milieu des années 1990 ne répond à aucune norme d'un marché digne de ce nom. C'est tout simplement un terrain vague, mitoyen certes au somptueux jardin “Le Petit Vichy”, dépourvu de revêtement et de toiture. Ainsi, en période hivernale comme ce fut le cas cette année où l'on a enregistré une importante pluviométrie, l'endroit en question devient un véritable marécage, avec ces flaques d'eau et cette boue qui dissuadent, à la fois, le plus habitué des citoyens des marchés hebdomadaires traditionnels et le commerçant lui-même, surtout celui qui vient de l'extérieur de la ville. Au bout du compte, c'est tout le monde qui est perdant : en particulier la municipalité, qui est en quête de ressources supplémentaires, le commerçant qui veut garder sa marchandise intacte et, en dernier lieu, le citoyen. C'est pourquoi le retour vers l'endroit traditionnel, situé en plein centre de la ville, est devenu la principale revendication aussi bien des commerçants eux-mêmes que la population de Hammam Bou Hadjar, qui commence à perdre patience. Maintenant que l'argument sécuritaire ne tient plus, malgré que Hammam Bou Hadjar n'aura jamais été inquiétée par les actes terroristes et ce, même au point culminant de la violence qui a secoué le pays, quelle sera la réponse des autorités locales, notamment les élus ? Ce sera aussi une bonne occasion pour les curistes et autres visiteurs de saisir cette opportunité, dans la mesure où le lieu s'y prête pour ce genre d'activité et où les conditions sont favorables pour le commerce. A. A.