Des détenus du mouvement de contestation Hirak du Rif ont entamé depuis plusieurs jours une grève de la faim, selon plusieurs médias marocains et les pages Facebook des activistes. Selon ces sources, il s'agit notamment de prisonniers, considérés comme les "cadres" de ce mouvement protestataires, qui sont incarcérés à Casablanca et qui demeurent dans l'attente de leur traduction devant le juge. D'après Radio France Internationale, cette grève de la faim aurait été décidée après que la justice marocaine ait rejeté le 15 septembre dernier plusieurs demandes de libération conditionnelle. Selon les avocats des détenus du Hirak, il existe au moins 300 personnes incarcérées pour leur participation au mouvement de protestation qui agite le nord-est du Maroc depuis la fin du mois de mai, et qui restent dans l'attente de jugement. À en croire sa défense, le leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, tenu à l'isolement, n'a pas entamé de grève de la faim mais au total 32 personnes sur les 50 détenus à Casablanca ont cessé de s'alimenter depuis maintenant onze à douze jours. L'on citera parmi eux des cadres du mouvement, à l'instar de Nabil Ahamjik, considéré comme le numéro 2 du mouvement, ou encore Mohamed Jelloul, mais aussi le journaliste Hamid El Mahdaoui du site d'information "Al Badil". Les familles et l'entourage des détenus dénoncent des mesures de rétorsion de l'administration pénitentiaire depuis le début de la grève de la faim. Les principaux leaders du mouvement ont été séparés de leurs cellules et placés à des étages distincts, et les échanges leur sont désormais interdits. Les revendications à cette grève de la faim sont toujours les mêmes depuis désormais 4 mois, ils exigent la libération sans condition de tous les détenus du Hirak et l'amélioration des conditions socioéconomiques des Rifains. "Nous ressortirons libres, ou dans un linceul", est le slogan des grévistes de la faim pour montrer leur détermination à ne pas faire de concession. Merzak T.