Le Mouvement pour la société de la paix (MSP) a dénoncé, hier, des "dépassements flagrants et décisions arbitraires" de l'administration, suite au rejet en nombre de ses listes de candidature dans certaines wilayas. Le bureau national exécutif du MSP, réuni sous la présidence d'Abdelmadjid Menasra, a, en effet, estimé que "l'administration locale dans certaines wilayas est allée trop loin dans les pratiques illégales en matière de confiscation des droits et des libertés des citoyens et de certains partis sous des prétextes fallacieux". Et ce, avant d'énumérer les plus importants de ces "dépassements flagrants et les décisions arbitraires" dont étaient victimes les partis des partis d'opposition. Il s'agit, notamment, du "rejet d'un nombre significatif de candidatures sans justification légale", suite à des "décisions administratives et non pas de décisions judiciaires définitives". Le MSP relève, également, "le dépassement des délais légaux prévus dans la loi organique portant sur les élections l'article 78, qui fait obligation à l'administration de notifier tout rejet de candidatures au concerné dans un délai ne dépassant pas 10 jours à compter de la date de dépôt du dossier. Il s'agit, en outre, du rejet de certaines listes pour cause des réserves au sujet du candidat en tête de liste. Ce qui constitue une violation flagrante de la loi. Le parti cite aussi le "rejet arbitraire pour atteinte à la sécurité publique de ceux qui ont fait face à la tragédie nationale et qui ont lutté pour la paix et la réconciliation, y compris des élus et des P/Apc en exercice". Mais,"le plus étonnant", pour le MSP, est le fait de "contester les décisions du tribunal administratif, que la loi électorale considère comme définitives" en vertu du même article 78. Le bureau national du MSP "condamne fermement ces pratiques arbitraires et injustes qui nuisent à l'intégrité des élections" et "met en garde contre les conséquences de ces comportements qui sèment le désespoir et élargissent le spectre de l'abstention électorale auprès de la population. Il demande à la justice algérienne de réparer et de réhabiliter tous les citoyens qui ont subi ces abus", et s'interroge également sur "l'absence totale de la Commission indépendante de surveillance des élections, du processus de candidatures". A. R. [email protected]