Le défenseur central Adel Lakhdari et le milieu de terrain Amine El-Amali ont, une nouvelle fois, été déclarés inaptes pour un match de Ligue 1. C'est même devenu une mauvaise habitude, tellement leurs absences pour raisons de santé se multiplient depuis leur arrivée au Mouloudia d'Oran à l'intersaison. Lakhdari souffre, en effet, depuis plus d'un mois et demi d'un problème aux adducteurs au moment où El-Amali multiplie les rechutes et n'arrive jamais à répondre présent deux matches de suite. Une situation ubuesque qui commence à irriter plus d'un au Mouloudia où ces deux éléments ont été recrutés à prix d'or pour, justement, jouer et apporter une plus-value sportive. Or, depuis le lever de rideau de la saison en cours, Lakhdari et El-Amali ont passé plus de temps dans l'infirmerie pour se soigner ou sur la piste d'athlétisme du stade Zabana pour tenter de recourir que sur le terrain de jeu. De là à affirmer que ces deux joueurs s'ajoutent logiquement à la longue liste de recrues-fantômes, il n'y a qu'un tout petit pas que beaucoup ont déjà franchi au MCO. De quoi intensifier davantage les critiques envers «ceux» qui ont effectué le recrutement estival puisque presque aucun joueur engagé durant l'intersaison n'a encore donné satisfaction. De l'attaquant Mohamed Tiaïba, qui n'a pas encore trouvé le chemin des filets, à l'arrière-droit Takfarinas Ouchen, dont le compteur du temps de jeu affiche zéro minutes en championnat, en passant par le peu rassurant Allali, l'intermittent Mekkaoui, l'inexistant Gharbi et autres Mimoun et Mustapha, toutes les recrues mouloudéennes de l'été s'apparentent à des bides qui se ressemblent. C'est dire la détresse du staff technique oranais, qui a fini par comprendre qu'il lui est impératif de composer avec les jeunes de la réserve des moins de 21 ans pour espérer dégager une liste de 18 convoqués plus ou moins homogène à la veille de chaque match de championnat. À l'entame d'une huitaine de jours doublement exigeante avec pas moins de trois rencontres au programme qui verront les Oranais se déplacer aujourd'hui au stade du 20-Août-1955 à Alger pour affronter El-Harrach, avant d'accueillir le MCA mardi pour ensuite rallier la lointaine Biskra et y défier l'USB le samedi suivant, l'entraîneur Moez Bououkaz peine plus que jamais à trouver la bonne formule. Rachid BELARBI