"L'Islamo-féminin, des femmes relisent des textes religieux", le titre de l'œuvre de Feriel Bouatta, une jeune écrivaine d'à peine 31 ans, doctorante en sociologie à l'Université catholique de Louvain la neuve (Belgique), est évocateur, intrigant. L'ouvrage parle de quoi ? Est-ce un roman, un essai philosophique, une étude sociologique ? Il paraît presque, à première vue, comme un mélange de genres. Pourtant, l'auteure aborde une problématique ancienne, largement consommée : le combat des femmes pour leur affranchissement de la tutelle des hommes, leur revendication d'un statut égalitaire. Sauf qu'elle met cette lutte dans une dimension religieuse. Elle s'intéresse à ces militantes de la cause féminine qui ont cherché des référents dans le Coran, le hadith du Prophète (QSSSL) et des exégèses d'hommes de culte ayant une vision plutôt souple de la religion, pour légitimer leurs actions indépendantistes. Feriel Bouatta décrypte cette démarche, l'analyse, tente de connaître sa portée et ses limites. Son livre, publié aux éditions Koukou, sort au Salon international du livre d'Alger (Sila 2017).