Le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelwahab Derbal, a mis l'accent, lors de son déplacement à El-Bayadh, sur l'impératif de revoir "plusieurs points et vides existant dans le code électoral". Intervenant lors d'une conférence de presse animée dans le cadre de sa visite d'inspection aux différentes coordinations de l'instance à travers le territoire national, M. Derbal a précisé que "l'actuel code électoral comprend des ambiguïtés et un nombre de points imprécis", mettant l'accent sur l'impératif d'apporter des précisions à ces points pour éviter toute interprétation mauvaise du texte de loi contrairement à ce qui est stipulé dans les articles de lois. "Ces vides sont le résultat de l'accumulation des précédents inconvénients", a-t-il dit, soulignant que l'instance œuvre à améliorer le cadre général de l'acte électoral pour parvenir au but tracé qui est de "garantir plus de transparence dans les élections". "L'action de l'instance n'est nullement contre l'administration, ni les partis politiques, ni les médias, mais c'est une action participative avec l'ensemble des acteurs, et ce, en faisant primer l'intérêt suprême du pays sur toute autre considération", a soutenu M. Derbal. Le président de la Hiise a mis en avant que "le fait de garder une certaine impartialité mènera le pays à des élections sereines". En outre, M. Derbal a mis l'accent sur l'importance de coordonner entre la Hiise et l'université pour ce qui concerne la préparation des recherches et des études scientifiques, ainsi que l'organisation de journées d'études sur les différents thèmes relatifs à l'acte électoral, estimant que ceci "apportera un plus pour le développement de l'action de l'instance". Par ailleurs, le vice-président de la Hiise, Brahim Boudoukha, a affirmé, hier à Constantine, que son instance se tient à égale distance entre l'administration et les formations politiques. Au cours d'une rencontre de concertation au siège de la permanence locale de la Hiise, le même responsable a indiqué qu'en cas de "violation ou d'abus de la part de l'administration, la Hiise interviendra par la force de la loi", considérant que "le but premier de cette instance est d'améliorer l'opération politique et le processus électoral depuis la convocation du corps électoral jusqu'au dépouillement des voix". L'objectif de cette rencontre est de parvenir à une vision commune pour assurer le succès du prochain rendez-vous électoral et de présenter les mécanismes légaux mis en place par le législateur algérien pour protéger les droits politiques au cours de l'opération électorale, a ajouté M. Boudoukha, estimant que les élections prochaines seront "une bataille politique avec des instruments légaux". L'intervenant a regretté que des partis politiques, dont les dossiers de certains candidats ont été rejetés, aient préféré recourir à la justice administrative au lieu de la Hiise qui représente un pouvoir juridique constitutionnel sur lequel ils peuvent s'appuyer pour défendre leurs droits politiques. M. Boudoukha a estimé que ces partis politiques "sont insuffisamment au fait de la loi électorale et de la Hiise et ont raté une occasion d'obtenir gain de cause". APS