Le président de la haute instance indépendance de surveillance des élections (Hiise), Abdelwahab Derbal, a déclaré hier lors d'une conférence de presse qui s'est tenue au siège de l'instance à Bouira qu'il n'existe aucun fichier électoral national en Algérie. Cependant, ajoute le conférencier, il y a 1541 fichiers communaux, soit chaque commune dispose de son propre fichier électoral. «En Algérie, on n'a pas un fichier électoral national. Vous devez tous le savoir qu'il y a 1541 fichiers électoraux communaux», a-t-il souligné. C‘est la raison pour laquelle «ce fichier électoral doit être refait de fond en comble. C'est ça le premier défi», ajoute-t-il. Quant au travail de la haute instance, M. Derbal a affirmé qu'ils n'ont «jamais reçu d'injonctions ou d'instruction de qui que ce soit». «Nous sommes autonomes sur le plan financier et politique. Nous n'avons de comptes à rendre qu'au président de la république», martèle Abdelwahab Derbal. Toujours le même contexte, le président de la Hiise souligne que l'instance qu'il préside n'émane pas de l'administration. Mais elle est née dans le sillage de la nouvelle constitution et qu'elle a sa propre loi organique. Ainsi, sur les prérogatives et les attributions de la haute instance, M. Derbal a mis l'accent sur la nécessité de les revoir et de les améliorer dans le but d'assurer ses différentes missions. «Nous sommes une instance qui est chargée de veiller au respect de la loi et nous sommes appelés à améliorer le processus électoral en Algérie», a-t-il déclaré. Aux formations politiques qui crient au non-respect de la loi durant la période de dépôt de dossiers de candidature au niveau de l'administration, notamment le rejet de candidatures, le président de la Hiise les invite à prendre les voies légales pour contester. «Les voies de recours sont claires. Et tous les dépassements de la loi signalés ont été pris en charge par l'administration», dit-il.