Intitulé "Amusnaw, le sourcier des convergences civilisationnelles et universelles", ce colloque, qui aura lieu durant le 22e Salon international du livre d'Alger (Sila), verra la participation des spécialistes algériens et étrangers dans différentes disciplines, notamment la littérature, langues et sciences humaines. Invité du forum de la radio locale de Tizi Ouzou, avant-hier, le secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, a annoncé l'organisation d'un colloque international sur Mouloud Mammeri, intitulé "Amusnaw, le sourcier des convergences civilisationnelles et universelles", les 3, 4 et 5 novembre à Dar El-Djazaïr, à la Safex des Pins maritimes à Alger, dans le cadre du 22e Salon international du livre d'Alger (Sila). "Cette manifestation, a-t-il précisé, va se pencher sur le parcours intellectuel et l'œuvre gigantesque de Mammeri et va révéler en quoi Mouloud Mammeri fut un éclaireur lucide et un visionnaire qui a largement contribué, ne fût-ce que par la prise de conscience qu'il a suscitée, à sortir tamazight du tunnel dans lequel on a voulu la confiner", dira le SG du HCA. Ce colloque rassemblera, selon les indications du HCA, des spécialistes mondiaux de différentes disciplines (littérature, langues et sciences sociales). Outre les intervenants nationaux, figurent, notamment, des professeurs des universités d'Amérique (USA), de France, du Ghana, du Cameroun, de la République démocratique du Congo et de Tunisie. Dans le même sillage, Si El-Hachemi Assad a annoncé, que durant le Sila, seront présentés trois ouvrages de Mammeri traduits en tamazight, et la signature d'une dérogation spéciale pour le financement de la traduction en tamazight du film L'opium et le bâton, du réalisateur Ahmed Rachedi, comme annoncé lors du lancement du centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri à Ath Yenni, en présence même du ministre de la Culture. Sur un autre volet, celui de la place actuelle de tamazight à l'école et dans les institutions publiques, Si El-Hachemi Assad s'est montré rassurant en affirmant que "tamazight se porte bien du fait qu'elle est actuellement enseignée dans 38 wilayas", tout en annonçant aussi une série de mesures à prendre en concertation avec la ministre de l'Education pour améliorer la place de tamazight à l'école, mais aussi dans d'autres établissements, notamment avec l'association Iqraa et le Centre national de lutte contre l'analphabétisation avec lesquels le HCA a lancé des cours en tamazight dans 22 wilayas. "Ce qui est déjà un acquis considérable", a estimé l'orateur. Sur un autre registre, celui du refus de l'administration d'inscrire encore des prénoms amazighs à l'état civil, Si El-Hachemi Assad regrettera le zèle de certaines APC qui refusent de se référer à la nomenclature établie d'une façon officielle, puisqu'une liste de 300 prénoms, sur les 1000 proposés par le HCA, a été retenue par une commission mixte et transmise aux APC. "Les cas de rejet sont pris en charge au HCA lorsqu'ils sont signalés. Nous allons même nous doter prochainement d'un numéro vert pour recevoir, entre autres, des doléances relatives à ce genre de problèmes, mais aussi à d'autres questions liées à tamazight", conclut le secrétaire général du HCA. K. Tighilt