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L'Algérie compte un tissu de sous-traitance dérisoire
Alors que le gouvernement fait le forcing sur l'intégration
Publié dans Liberté le 24 - 10 - 2017

La filière connaît de grosses difficultés, reconnaît le ministre de l'Industrie.
Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, présent à la réunion d'hier au cours d'une journée d'étude sur la sous-traitance industrielle organisée, hier, au siège de la SNVI, à Rouiba, , a souligné que "nous devons faire en sorte que la facture d'importation de la pièce de rechange baisse en réorganisant au mieux la filière, car la sous-traitance connaît aujourd'hui de grosses difficultés". Pourtant, les entreprises peuvent en tirer profit parce qu'elle leur offre "d'énormes opportunités", souligne-t-il. Rien que dans l'industrie mécanique, près de soixante-dix pour cent des plans de charge relèvent de la sous-traitance, c'est un marché colossal et dont devraient tirer bénéfices les PME.
Une question fondamentale se pose cependant : y a-t-il des entreprises locales qui soient en mesure de s'engager dans des projets sérieux en matière de sous-traitance ? En Algérie, environ un millier de sociétés opèrent à plein temps dans le domaine de la sous-traitance, selon le président de la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat. C'est dérisoire en comparaison avec certains pays comme le Maroc (2 000 entreprises impliquées dans la sous-traitance), l'Egypte ou l'Afrique du Sud, pour ne citer que ces exemples-là. Et puis, le millier d'entreprises dont parle Kamel Agsous ne sont pas toutes dotées de moyens matériels et managériaux, et de compétences leur permettant d'intégrer des créneaux pointus de la sous-traitance.
Des pièces de rechange de haute précision, Sonatrach ne peut en confier la conception à des sous-traitants locaux, sous-qualifiés, peu connus, indique-t-on. Sonelgaz se trouve également dans la même situation ou presque.
Le secteur industriel importe annuellement pour deux milliards de dollars en pièces de rechange dont un milliard commandés par la branche des hydrocarbures, un chiffre fourni par le président de la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat, Kamel Agsous, Alger.
Sonatrach importait, il y a quelques années, pour 5 milliards de dollars en pièces de rechange (500 000 pièces par an, en volume). Ce chiffre a, cependant, tendance à baisser, après que la compagnie nationale d'hydrocarbures eut signé des contrats avec des sociétés locales pour faire fabriquer une partie de la pièce de rechange, dont elle a besoin, en Algérie. Algerian Group of Mechanics (AGM) en fait partie. Selon son P-dg, Bachir Dehimi, AGM a conclu un marché de 700 millions de dinars avec Sonatrach pour lui fournir de la pièce de rechange.
Dehimi ajoute que la société qu'il dirige s'est fortement développée ces dernières années dans le domaine de la sous-traitance, disposant d'un bon plan de commande. L'électricien algérien a essayé de faire faire certains composants électriques sensibles, mais elle n'a pas réussi à dénicher des entreprises locales en mesure de s'en charger. Mais en dehors de la technologie de haute précision, Sonelgaz est parvenue à mettre au point des contrats de sous-traitance avec AGM, par exemple, pour un marché de 400 millions de dinars.
La SNVI a également investi dans ce créneau, disposant d'un réseau assez dense composé de 400 fournisseurs, selon l'exposé qu'a fait son P-dg à l'occasion de cette journée d'étude. De manière plus globale, la sous-traitance doit intéresser tous les secteurs d'activité, qu'il s'agisse de la construction, de la chimie, de la transformation sidérurgique, comme l'a fait observer le ministre de l'Industrie et des Mines.
Celui-ci a aussi relevé que le ministère dont il a la charge reste à l'écoute des opérateurs et qu'il va essayer de multiplier les rencontres pour sérier les problèmes qu'ils rencontrent. Et des problèmes, les chefs d'entreprise participant à la réunion d'hier en ont parlé dont le plus sensible est lié à l'homologation de la pièce de rechange fabriquée localement. Le problème est posé en ces termes : les donneurs d'ordres demandent aux receveurs d'ordres de se faire certifier selon des normes approuvées par le ou les fournisseurs de la pièce de rechange que le ou les receveurs d'ordres ont produisent.
Yousfi en a pris note. Le ministre a, par ailleurs, indiqué qu'il y aura désormais des contrats clairement définis entre donneurs d'ordres et receveurs d'ordres. Est-ce à dire que les cahiers des charges relatifs à la pièce de rechange évoqués par son prédécesseur, il en fait table rase ? Youcef Yousfi n'en dit pas plus.

Y. S.


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