Un dossier ficelé relatif à la mauvaise gestion a été remis à la justice. 57 personnes, entre témoins, élus et entrepreneurs, ont été auditionnées par les services de la police judiciaire de Saïda. À Saïda, la gestion de l'APC ne semble plus arranger la population. Malgré les émeutes qu'a connues cette APC en mars 2001, suite à l'affichage des listes de bénéficiaires de logements alors contestées, la leçon ne semble guère être comprise. En effet, des dossiers ficelés ont été déposés sur la table de la justice relatifs à la mauvaise gestion et des dénonciations au sujet des marchés douteux de la part des élus eux-mêmes, la session de l'assemblée s'annonce compliquée pour cette équipe, élue depuis 2002. Tout cela a commencé par une lettre de démission du président de la commission plan et équipement, adressée au P/APC, en date du 5 décembre 2004, faisant état “d'incohérences et de dysfonctionnements entraînant des désordres et des abus intolérables dans la gestion de la chose publique”, citant entre autres “la gabegie, les passe- droits, le clientélisme, l'opacité dans les procédures de gestion, la dilapidation des deniers publics, les abus des biens sociaux, le mensonge grossier et surtout le mépris envers les citoyens”. Deux commissions d'enquête furent alors installées, l'une par le wali, l'autre dépêchée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Après les résultats de ces commissions, le wali de Saïda saisit les services de la police judiciaire afin d'ouvrir une enquête approfondie sur la base du contenu de la lettre de démission. Selon des sources concordantes, le dossier ficelé vient d'être remis aux mains de la justice. 57 personnes, entre témoins, élus et entrepreneurs, ont été auditionnées par les services de la police judiciaire de Saïda. Pis, pas moins de 10 élus ont gelé leur participation aux sessions de l'assemblée, réclamant par là l'application de l'article 17 de la loi 90/08. Tout ne semble guère se terminer dans le feuilleton de cette APC du chef-lieu. Le tourbillon dans lequel est plongée cette dernière fait dire à plus d'un que la population reste prisonnière de ses problèmes quotidiens et que la crise latente risque de perdurer à tel point qu'elle risque de prendre une tournure alarmante et fâcheuse, déplorent les citoyens saïdéens. Le RND demande le retrait à ses élus Suite au blocage dans lequel vit l'APC du chef-lieu de wilaya, l'on apprend, lors d'une réunion organisée par le bureau de wilaya et tenue hier à la Maison de la culture de Saïda, que le RND vient d'inviter ses élus à se retirer de la gestion de cette APC, afin de préserver l'image du parti, qui a “toujours géré dans la transparence”, selon son coordinateur de wilaya. A. B.