Avec plus de 13 millions de personnes à l'intérieur de la Syrie ayant besoin d'assistance, dont 6,3 millions "excessivement vulnérables", la crise humanitaire continue d'être profonde en Syrie, a indiqué lundi soir le secrétaire général adjoint des Nations unies aux Affaires humanitaires, Mark Lowcock, devant le Conseil de sécurité. "Le conflit et les violations du droit humanitaire international continuent d'être le principal facteur de cette situation", à l'origine de déplacements toujours massifs, a-t-il déclaré par visioconférence depuis Amman (Jordanie), selon un communiqué publié par l'ONU et repris hier par les agences de presse. En dépit d'un léger déclin du nombre total de personnes déplacées depuis un an - de 6,3 à 6,1 millions-, les nouveaux déplacements sont élevés, avec 1,8 million de personnes, entre janvier et septembre. M. Lowcock, également coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, s'est dit tout particulièrement préoccupé par les frappes aériennes contre les civils et les infrastructures civiles dans le gouvernorat de Raqqa, également touché par des affrontements. "Daech a été expulsé, mais après des années d'oppression et pratiquement un an de combats acharnés, les besoins humanitaires continueront d'être considérables pour un certain temps", a expliqué le haut fonctionnaire, en mentionnant le chiffre de 436 000 personnes fuyant l'ancien fief de l'organisation terroriste, désormais infesté de mines terrestres. M. Lowcock a rappelé également que près de trois millions de personnes en Syrie continuent de vivre dans des zones assiégées et difficiles d'accès. "Dans la Ghouta orientale, des bombardements quotidiens ont continué à être signalés ces dernières semaines", a-t-il noté. Dans ce contexte, l'ONU et ses partenaires continuent de mettre en œuvre en Syrie l'une des plus importantes opérations humanitaires au monde, a-t-il expliqué. R. I./Agences