Sept mois après sa cooptation par les pouvoirs publics à la tête de la Fédération algérienne de football, en remplacement de Mohamed Raouraoua, poussé par ce même pouvoir vers la porte de sortie, le président Kheïredine Zetchi fait face à une première vague de contestation. En effet, selon une source digne de foi, des membres de l'assemblée générale de la FAF, s'activent ces derniers temps afin de ramasser des signatures afin de pouvoir légalement provoquer une assemblée générale extraordinaire de la FAF. A en croire notre source, l'objet de cette Agex serait de demander des comptes à l'équipe fédérale menée par Zetchi sur les erreurs en série cumulées, notamment le flop d'Alcaraz et la perte sèche de 23 milliards de centimes occasionnée à la trésorerie de la FAF, le recrutement éclair du DTN Tikanouine et le payement de ses honoraires sur fonds propres de Zetchi, ce qui est interdit par la loi, le changement de système de compétition en ligue amateur, la levée de sanction d'Abdelmadjid Yahi sans l'aval de l'AG sans oublier la question de l'arbitrage encore dirigé par des milieux occultes et le retrait de Mohamed Mecherara, considéré comme le cerveau de l'actuel BF. Un projet de retrait de confiance à l'actuel bureau fédéral serait d'ailleurs même en cogitation par des meneurs au sein de l'AG qui ont saisi l'occasion de l'organisation, mercredi dernier, de la super d'Algérie, et la présence à Constantine des responsables des ligues et des clubs pour collecter davantage de signatures. Selon notre source, le nombre des signataires de cette pétition aurait atteint près de 60, ce qui voudrait dire qu'il est désormais possible d'obliger la FAF à convoquer d'ici la fin de l'année une assemblée générale extraordinaire. Cependant, les initiateurs de cette pétition préfèrent attendre le mois de décembre, soit après les élections locales, pour agir concrètement, précise notre source. D'ici là, Zetchi espère renverser la vapeur et arracher des soutiens au sein de l'AG afin d'éviter une humiliante destitution. Ses proches affirment qu'il sortira bientôt de son mutisme pour réclamer plus de temps pour mettre en place son plan de réforme et du coup faire avorter ce projet de déstabilisation d'autant plus que selon eux, les contestataires n'ont pas encore réussi à avoir le nombre suffisant de signatures pour convoquer l'AG. C'est dire que le mois de décembre risque d'être chaud pour le football algérien déjà miné par un championnat national d'un niveau médiocre et l'élimination de l'EN du mondial 2018. SAMIR LAMARI