Celle-ci s'apparente beaucoup plus à un "no man's land'' qui l'a d'ailleurs fait réagir violemment. L'opération d'attribution de 285 lots de terrain aux investisseurs qui ont émis le vœu de lancer leurs projets dans la zone industrielle de Tamzoura a finalement accouché d'une souris. Mardi dernier, lors d'une visite consacrée à cette zone industrielle considérée comme le futur poumon du développement économique local et national, qu'a effectuée la chef de l'exécutif de la wilaya, celle-ci s'est malheureusement heurtée à l'amère réalité du terrain. En effet, hormis les six grands projets pilotes dont les travaux ont été lancés avec un taux d'avancement satisfaisant et qui entreront en production au cours du mois de janvier 2018, à l'image de la briqueterie géante d'une capacité de production de 1 200 tonnes/an, l'usine algéro-turque de montage de véhicules légers et utilitaires Emin Auto de droit algérien ainsi que l'usine de production de rond à béton de la société turque Ozmert, cette grande superficie de 205 ha s'apparente beaucoup plus à un ‘‘no man's land'' qui a fait réagir violemment Mme Ouinez Labiba, wali de Aïn Témouchent, au point de piquer une colère noire devant les directeurs de son exécutif. D'ailleurs, elle n'a pas caché de prendre expressément les mesures extrêmes en décidant d'annuler toutes les décisions d'attribution des lots de terrain à ceux qui en ont bénéficié dans le cadre de la concession. Ainsi, 36 projets en agroalimentaire n'ont pas été lancés, et ce, malgré des mises en demeure notifiées à leur propriétaires en 2016. Aussi face aux besoins en terrain exprimés sur place par les Turcs de la société Ozmert cette dernière bénéficiera d'une assiette de terrain supplémentaire mitoyenne après qu'elle soit retirée à son bénéficiaire. ‘‘Je ne suis pas satisfaite de cette situation qui m'oblige à annuler plusieurs projets dont les propriétaires prétendent faire face à des difficultés pour le lancement des travaux en raison de l'absence d'aménagement alors que d'autres ont montré leur volonté puisque leurs usines sont entrées en production'', a-t-elle annoncé à l'issue de sa visite. En réalité, l'absence d'aménagement de cette zone, qui fait frontière avec la wilaya d'Oran à proximité de l'autoroute Est-Ouest et du gazoduc qui traverse la région, en a découragé plus d'un dans la mesure où l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) tarde à lancer les travaux. Sur place nous avons appris que les avis d'appel d'offres lancés dernièrement sont devenus caducs en raison du gel qui a frappé leurs attributions. L'installation de la cabine mobile d'une mini-centrale électrique d'une capacité de production de 40 MWA a réglé partiellement le problème de l'énergie électrique puisqu'elle ne répond qu'aux besoins des investisseurs qui activent. Il faudra songer à trouver une autre solution qui pourrait résoudre définitivement cette contrainte, alors que le problème d'alimentation en eau a trouvé solution avec l'octroi d'autorisation de creuser des puits au profit des usines qui nécessitent de l'eau industrielle. Il est utile de rappeler que les projets en cours pourraient générer quelque 3 000 postes d'emploi permanents dans une première phase. M. LARADJ