Lors de sa visite dans la daïra de Aïn El Arba, en se rendant à la commune de Tamzoura, le wali n'a pas poussé sa tournée jusqu'à l'extrémité est de la wilaya, là où se trouve le projet de zone industrielle qui a fait couler beaucoup d'encre, suscitant autant d'espoir pour le développement de la wilaya et la création d'emplois, soit 12000 postes de travail. Pour rappel, d'une superficie de 205 ha, cette zone n'a pas bénéficié, pour de sombres raisons, d'un aménagement pour lequel 4,5 milliards de dinars ont été dégagés (viabilisation avec réseaux électrique, gaz, eau, fibre optique et voies de circulation). L'ex-wali, passant outre, a installé des porteurs de projets pratiquement sur les 205 ha, promettant que l'aménagement allait suivre au regard des engagements publics de l'Aniref, une agence spécialisée dépendant du ministère de l'Industrie. Le wali projetait même de doubler la superficie de la zone. 120 projets ont commencé à connaître un début d'exécution en septembre dernier, selon les déclarations officielles. Le premier véhicule utilitaire type JAC de la société EMIN Auto devait sortir de son usine au 2e semestre 2017, alors que 300 000 t/an de rond à béton devaient commencer à être produits par une aciérie à partir de la mi-mai 2017 par la transformation des déchets ferreux. Face à l'inertie de l'Aniref, des pis-aller ont été imaginés, tels que le fonçage de puits pour l'alimentation en eau des projets. Pour ce qui est de l'énergie électrique, elle devait être fournie par une cabine mobile, dont trois modules ont été rapportés de Laghouat. Le 4e module, le plus important de cette cabine, nécessitait pour son déplacement un convoi exceptionnel, des autorisations et des mesures de sécurité. Depuis, la demande sur la location est montée en flèche à Tamzoura et les prix des loyers ont grimpé. Sollicitée à propos de la situation de la zone par El Watan, Mme Labiba Ouiza a indiqué avoir à son programme de travail une visite dans cette zone pour s'enquérir de visu de la situation une fois qu'elle aura achevé sa tournée à travers les 8 daïras : «J'ai eu un bilan de l'investissement sur la wilaya. Je suis en train de voir quels sont les projets lancés, mais également ceux non lancés, alors qu'ils ont bénéficié de concessions et de permis de construire. J'ai instruit les directeurs de l'exécutif concernés pour commencer à mettre en demeure les investisseurs n'ayant rien entrepris. Les terrains qui leur ont été concédés vont leur être retirés, car, je l'ai dit et redis, l'investissement, ce n'est pas accaparer un terrain et le laisser à l'abandon.»